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jeudi 27 août 2020

La Bonne épouse


Film La bonne épouse - Cineman
La Bonne épouse (2020) de Martin Provost
L’école Van Der Beck est tenue avec rigueur par Paulette Van Der Beck, épouse (forcément) dévouée de Robert Van Der Beck. Elle est secondée par Gilberte Van Der Beck, sa belle-sœur et par Sœur Marie-Thérèse.
Nous sommes à la rentrée des classes 1967 et l’école Van Der Beck est une école ménagère où on enseigne à des jeunes filles de la chasse moyenne tout ce que doit savoir une future épouse dont la vocation unique doit être de satisfaire tous les besoins de l’homme qui lui fera l’honneur de l’épouser, loin des bruissements concernant une délirante « libération de la femme ».
Mais lorsque Robert meurt, accidentellement tué par le lapin-chasseur confectionné par sa sœur, Paulette revoit son amour de jeunesse André Grunwald.
Et ses convictions de femme au foyer commencent à vaciller.
Comment le réalisateur de Où va la nuit, de Violette, de Sage-femme et, (paraît-il : je ne l’ai pas vu…) de Séraphine a-t-il pu tomber si bas ?
Ça ressemble à ces sitcoms actuelles qu’on appelle « programmes courts », souvent (mais pas toujours !) médiocres, mais jamais aussi mauvais que…ça !
Le sujet peut, plus ou moins, rappeler Potiche de François Ozon, mais version neu-neu complètement raté. On peut faire un mauvais calembour à propos de ce déchet cinématographique : La Bonne épouse rime avec bouse et ce n’est pas pour rien !
Mise à part Yolande Moreau, les acteurs sont effroyablement mauvais, les « jeunes pensionnaires » étant les plus supportables. Juliette Binoche et Noémie Lvovsky sont grotesques et ridicules et elles rivalisent de cabotinage indigeste de même qu’Édouard Baer.
On imagine qu’ils se sont sans doute tous bien amusés, mais ce n’est pas notre cas en voyant le résultat.
Pour poursuivre le parallèle avec Potiche, la (si belle) chanson de Jean Ferrat C’est beau la vie que chantait la Grande Catherine à la fin du film est ici remplacée par un sinistre final « musical » qui fait mal aux oreilles et aux yeux et qui est tellement con qu’on dirait du Varda.

mardi 25 août 2020

L’Infirmière


L'Infirmière - film 2019 - AlloCiné **
Yokogaho (よこがお - L’Infirmière) de Fukada Koji (2019)
Ichiko est infirmière. Elle travaille depuis longtemps pour la famille Oishi, au sein de laquelle elle s’occupe de la grand-mère tout en entretenant des rapports quasi-familiaux avec les autres membres, tout particulièrement avec les deux filles Motoko et Saki.
C’est par hasard que les deux filles croisent Tatsuo, le neveu d’Ichiko, venu voir sa tante. Le soir-même Saki, la plus jeune des filles Oishi disparaît.
Elle est retrouvée quelques jours plus tard. Et c’est Tatsuo qui l’avait enlevée. Ichiko est soupçonnée de complicité.
Et sa vie bascule.
En cet été cinématographiquement désertique (Covid 19 oblige !), L’Infirmière nous est présentée comme « l’œuvre intéressante à ne manquer sous aucun prétexte ».
Et tout le monde y va de son compliment compassé, la bouche en cul de poule.
Seulement voilà ! J’ai décidé de ne plus faire d’effort et de ne plus avoir d’indulgence pour les « errances » des plans intermédiaires dont la durée et, très souvent, l’existence même ne se justifie en rien.
Le pitch qu’on nous présente nous fait croire qu’il y a une ambiguïté sur l’innocence de l’héroïne. Or, cette innocence nous est très lourdement présentée et Ichiko n’est que la victime de la rumeur et des médias.
D’ailleurs, ici, tout est lourd et très répétitif.
J’aurais dû me méfier : c’est une coproduction franco-japonaise. Et presque toujours, quand la production française se mêle de cinéma asiatique, ça donne un film quelque peu… ennuyeux (pour rester correct !).