lundi 18 mars 2024

Les Passagers de la nuit


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Les Passagers de la nuit (2022) de Mikhäel Hers

Juste après les présidentielles de 1981, Elizabeth est quittée par son mari.

Comme elle a ses deux enfants à charge, elle trouve un emploi dans l’émission de Vanda Norval, Voix de la nuit dans laquelle les auditeurs appellent pour se confier en direct.

Elisabeth « recueille » une jeune fille, Talulah, qu’elle ramène chez elle. Mathias, le fils d’Elisabeth, est très attiré par Talulah.

Tout le monde s’est ébaubi devant cet « excellent film ».

Sans doute n’étais-je pas d’humeur, mais je me suis globalement beaucoup ennuyé.

On est un peu déçu par le peu de place donné à la partie « Macha Béranger » qu’on nous promettait.

Charlotte Gainsbourg est assez émouvante. Décidément, on peut constater que c’est vraiment chez Yvon Attal, son mari, qu’elle n’est pas bien.

Bref, tout ça sent quand même terriblement la boboïtude !



dimanche 10 mars 2024

The Duke

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The Duke (2020) de Roger Michell

Kenton Bunton, un sexagénaire britannique, passe en jugement : il est accusé d’avoir volé un tableau de Goya à la National Gallery, « Le Portrait du Duc de Wellington ».

Six mois auparavant, le même Kempton Bunton s’est scandalisé lorsqu’il a appris que les autorités ont dépensé 140.000 £ pour empêcher le tableau de Goya de sortir du pays.

Le tableau est volé à la National Gallery et se retrouve chez les Bunton. Kempton le cache dans le double fond d’une armoire et accepte de rendre le tableau à la seule condition que les personnages âgées (comme lui) soit dispensées dorénavant de la redevance audiovisuelle.

Il y a deux ans, la comédie anglaise n’avait pas vraiment le vent en poupe [1] (cf La Ruse).

On ne trouve ici plus rien de ce qui avait fait le charme des comédies britanniques d’antan (Passeport pour Pimlico, Noblesse oblige…) n’en déplaise à monsieur Truffaut.

Ici, tout est lourd et poussif.

Du coup, je me suis mis à m’intéresser à des détails inintéressants comme celui du fait que le tableau de Goya apparaît dans Doctor No. Je croyais le plan truqué, mais après vérification sur le DVD, c’est bien le tableau de Goya.

C’est un peu mince n’est-ce pas ?

On se demande ce qu’Helen Mirren est allée faire dans cette galère…

Des impôts en retard, peut-être ?...



[1] Mais n’est-ce pas toujours le cas aujourd’hui !?

 

jeudi 7 mars 2024

Sentinelle sud

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Sentinelle sud (2020) de Mathieu Gerault

Christian Lafayette est l’un des seuls rescapés de son unité lorsqu’il revient d’Afghanistan où il s’est trouvé mêlé à une opération à laquelle il n’a pas tout compris.

En fait, sous couvert d’une banale affaire militaire, il s’agît bel et bien d’une histoire de trafic d’opium.

Et les trafiquants afghan ont poursuivi Christian et ses deux frères d’armes qui, pour le coup, doivent s’unir pour sauver leur peau.

« Le retour du soldat », les Américains savent très bien le faire, les Français moins.

Evidemment, c’est un premier film pas vraiment abouti et le scénario se traîne un peu.

Les critiques, dont certains ont souligné le « côté rugueux » et « antipathique », sont globalement positifs, voire complaisants.

Mais j’ai du mal à juger, puisque ce film vu il y a presque deux ans est très loin d’être… inoubliable.

Et, le croirez-vous, je l’ai oublié !

dimanche 3 mars 2024

Bienvenue à Suburbicon

 



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Suburbicon (Bienvenue à Suburbicon) de George Clooney (2017)

En cette année 1959, les villes américaines voient construire dans leurs banlieues des lotissements de pavillons rigoureusement identiques.

Suburbicon en fait partie. Elle est peuplée exclusivement de petits bourgeois ventrus (les messieurs), choucroutées (les dames), mais surtout blancs (des deux sexes).

Or voici que s’installent les Meyers qui sont…noirs.

Tous les blancs sont scandalisés et effrayés : Suburbicon, ville blanche sans histoire, va être envahi par des « délinquants nègres ».

La famille Lodge est d’ailleurs cambriolée et ça tourne très mal, mais les voyous ne sont pas « nègres ».

Incontestablement, c’est un scénario des frères Coen.

S’ils avaient réalisé le film, ils auraient indiqué, comme dans la plupart de leurs films, qu’il était basé « sur des faits réels », ce qui était quelquefois vrai, mais souvent faux.

Et ils auraient probablement réalisé un film vachard, peuplé d’êtres lamentables.

Malheureusement, les Coen ont « cédé » (je ne sais pas dans quelles conditions) leur scénario à George Clooney.

Le chéri de ces dames et grand amateur de café a toujours eu un effet dévastateur chez la plupart des femmes (et pas que).

Personnellement, je lui ai toujours trouvé un charme d’endives (comme Robbie Williams, un autre monsieur Café, mais d’une autre marque). Mais Robbie Williams, lui, n’a jamais réalisé.

Clooney, si ! Hélas !

Après les lourdingues Good Night and Good Luck et Les Marches du pouvoir (sans oublier Monuments Men, à la triste réputation), il serait peut-être temps qu’il arrête de réaliser. Surtout, comme ici, quand il s’attaque à un scénario qui exige finesse, rythme et intelligence.

Ici, il n’y a rien de tout ça : c’est juste lourd, pataud et bête !

Quand au casting, c’est à qui cabotinera le plus.

Et qu’est-ce qu’on s’ennuie !

dimanche 28 janvier 2024

Cette vieille canaille


 

 

 

 

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Cette vieille canaille (1933) d'Anatole Litvak


Vauthier est un grand chirurgien qui n'opère plus pour se consacrer à la recherche. Dans une fête foraine, il fait la connaissance d'Hélène qui est arrêtée par la police pour s'être battue avec sa voisine de stand.

Vauthier la sort du poste de police, l'installe dans un appartement, achète l'indignation de sa mère et va jusqu'à lui offrir des amants : professeurs de golf, d'histoire, de français, etc…

Mais il lui fait retrouver, très involontairement, son ex-petit ami, Jean, un acrobate. Hélène s'enfuit avec Jean. Elle le suit partout dans ses tournées, mais elle ne tarde pas à regretter la vie luxueuse qu'elle menait avec Vauthier.

Drame bourgeois sans grande importance, "Cette vieille canaille" (titre idiot) est un produit bien fait par un Anatole Litvak qui glisse, ça et là, quelques jolies idées malheureusement trop fugitives pour qu'on ait le temps de s'y arrêter.

C'est honnête et ça n'a aucun relief. Alice Field est plutôt moins pire qu'on a pu le prétendre et Pierre Blanchar moins mauvais que d'habitude. Et puis, il y a le grand Harry Baur.