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Dangerous Liaisons (Les Liaisons dangereuses) de Stephen Frears (1988)
La marquise de Merteuil reçoit son ami le vicomte de Valmont. Abandonnée par monsieur de Bastide qui désire se marier avec Cécile de Volanges, elle demande à Valmont de séduire la jeune fille de façon à ternir la réputation de la future madame de Bastide lorsqu’elle sera tout juste mariée. Jugeant la conquête potentiellement trop facile, Valmont refuse et préfère vaincre la vertu de madame de Tourvel qui loge actuellement chez sa propre tante dont il est lui-même l’invité.
Tentée par l’apparente invulnérabilité de madame de Tourvel, la marquise de Merteuil promet à Valmont de se donner à lui dés qu’il lui fournira la preuve que madame de Tourvel lui a cédé. Dans le même temps, elle jette son actuel et tout jeune amant, Dancery dans les bras de Cécile de Volanges.
On a reprocha à cette version-ci du roman de Choderlos de Laclos son apparente futilité, son côté bourgeois et que sais-je encore, certains allant, avec une mauvaise foi frisant le surréalisme, jusqu’à lui préférer l’adaptation que Roger Vaillant torcha pour le navet de Roger Vadim.
Ce reproche-là, c’est à Choderlos de Laclos qu’il faut alors l’adresser. Si on considère le film de Frears futile et superficiel, c’est qu’on juge que le roman n’est que tissu de commérages malsains. Si, au contraire, on admire le chef d’œuvre de la littérature du 18ème siècle qu’il est, on admire l’élégance de la réalisation et le charme d’une interprétation intelligente où triomphent Glen Close, John Malkovitch, Uma Thurman et Michelle Pfeiffer.
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