mercredi 20 mars 2024

Lune froide


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Lune froide (1991) de Patrick Bouchitey


Simon et Dédé sont deux adulescents errants et alcooliques. Ils vivent comme deux clochards. Un soir, ils trouvent le cadavre d’une jeune morte dont ils tombent amoureux. Ils emmènent le cadavre.

3 mars 1998

On voudrait marcher et on s’accroche pendant une demi-heure.

Patrick Bouchitey nous refait le coup des doublages pirates qui ont fait son succès. Pour le reste, il cabotine en se donnant des airs de Richard Widmark dans ce qu’il a pu faire de pire (La Sarabande des pantins, La Porte s’ouvre) avec jeux de bouches et rires hystériques exaspérants, face au jeu relativement nuancé de Jean-François Stévenin.

Typique du film crapoteux s’abritant derrière une provocation brevetée, puisque signée Bukowski, ça peut choquer, ça peut épater. Ça peut aussi enquiquiner et au bout de la demi-heure en question, on s’ennuie ferme et on lâche prise.

En le regardant jusqu’au bout, on se dit que ça n’en valait vraiment pas la peine.

21 novembre 2023

Le film date de 1991, je l’ai vu en 1998 et oublié immédiatement après avoir écrit la note ci-dessus.

Que je ne me souvienne pas de tous les films que j’ai vu dans ma vie, vu le nombre, c’est un peu normal !

Mais que je n’ai aucun souvenir d’avoir vu un film, pourtant connu et alors que j’ai fait une note dessus, c’est assez rare…

… Rare et étrange !

Je veux bien admettre que les sensibilités (et particulièrement la mienne) aient pu évoluer en 25 ans, mais je trouve pour le moins très étrange d’avoir pu oublier la séquence (allez, je divulgâche !) de nécrophilie qui semble être la séquence-clef du film (et probablement du roman de Bukowski dont le film est une « vague » adaptation).

Et je ne peux y trouver qu’une explication : la scène avait, probablement, été coupée dans la copie que j’ai vu ; c’est d’autant plus vraisemblable que c’était à la télévision.

À tout hasard, je suis allé voir si la séquence en question n’aurait pas été coupée à l’époque et remontée à l’occasion d’une ressortie consécutive à une restauration.

Mais il semble que non : des critiques de l’époque font allusion à la séquence.

Et puis le côté volontiers chichiteux du choix du noir et blanc pour un film « destroy » (c’était très à la mode à l’époque !) est parfaitement exaspérant !

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