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Chair de poule (1963) de Julien Duvivier
David Boisset est recherché par la police à la suite d’un braquage qui a mal tourné. Il trouve refuge en Haute Provence chez Thomas, un brave garagiste qui tient une station complètement isolée avec sa deuxième femme, Maria.
Maria prend David en grippe, mais lorsqu’elle apprend qu’il est spécialiste des coffres-forts, elle l’oblige à vider le coffre de Thomas. Mais Thomas revient inopinément.
Bien sûr, on pense tout de suite au Facteur sonne toujours deux fois et tout le monde parle de Chair de poule (le roman de James Hadley-Chase) comme d’un plagiat du livre de Cain.
Tout compte fait, on se demande si ce « tout le monde »-là a lu le roman de Cain ou vu le film de Duvivier jusqu’au bout. Car ce n’est guère que l’amorce de l’intrigue qu’on peut comparer au Facteur…, peut-être l’ambiance et le personnage de Thomas (Nick dans Le Facteur…).
Et si le personnage de Daniel n’est pas sans rappeler Frank, Maria (la « poule » du titre à double sens), garce amorale et putain sans scrupule, n’a pas grand-chose à voir avec Cora, belle-fille sensuelle mal mariée, victime des circonstances et d’une vie injuste.
Quant au personnage de Pierre, il n’apporte rien à l’histoire (de Chair de poule, puisque le personnage n’existe pas dans Le Facteur…).
Les quatre versions cinématographiques du Facteur racontaient un drame de la fatalité. Chair de poule est simplement un film noir, de ceux qui convenaient si bien à Duvivier.
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