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The Street with no Name (La Dernière rafale) de William Keighley (1948)
A la suite de deux braquages, l’un dans une boite de nuit, l’autre dans une banque, braquages pendant lesquels deux personnes ont été assassinés, un suspect est arrêté. Alors que les inspecteurs du F.B.I. vérifient son alibi (qui tient), le suspect est libéré sous caution et tué peu après.
Le F.B.I. décide d’infiltrer l’organisation criminelle qui a monté les deux hold-up. L’agent infiltré s’appelle Gene Cordell.
Sous le nom de George Manly, il se fait remarquer dans une salle de boxe par le propriétaire, Alec Stiles, une petite frappe au rire étrange et qui semble craindre beaucoup les refroidissements.
Même si l’hommage appuyé de la Fox au travail du F.B.I. agace un peu ici et rappelle un peu trop l’amitié de Zanuck pour J. Edgar Hoover (cité nommément en début de film), ces deux canailles institutionnelles (« Dis-moi qui tu fréquentes… »), cette série B a tout le charme de « sa catégorie » : scénario linéaire, réalisation nerveuse et interprétation irréprochable en tête de laquelle on trouve Richard Widmark dans ce qui deviendra sa griffe après ce film, la petite gouape névrosée dont l’hystérie et les manies « compulsives » (ici, Alec Stiles est obsédé par ses voies nasales et ne se déplace jamais sans son inhalateur) font peur plus qu’elles n’agacent, tout au moins dans les films de qualité comme c’est le cas ici. Et puis surtout, il y a l’ambiance, cette ambiance qui fait toute la qualité des polars Fox de l’époque.

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