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Downtown Abbey (2019) de Michael Engler
Un
an a passé depuis le 1er janvier 1926 à Downtown Abbey.
Et en ce début d’année 1927, une
nouvelle extraordinaire arrive tant pour les maîtres que pour les valets :
sa majesté George V et la reine Mary vont venir à Downtown Abbey et y passer
une nuit.
Tout le monde est enthousiaste, y
compris (et surtout) « l’office » jusqu’à Mr Mosley, l’ex-valet
devenu instituteur et prêt à remettre sa livrée pour servir « leurs
majestés ».
Mais toute la domesticité de
Downtown ne tarde pas à déchanter lorsqu’arrivent les loufiats royaux et, tout principalement,
Wilson, « grand chambellan » du roi, « monsieur » Courbet, cuisinier
du roi et Mrs Webb, la gouvernante de la maison royale.
Sous l’impulsion d’Anna Bates, l’équipe de Downtown
passe à l’offensive.
Downtown
Abbey est une série qui s’étend sur
six « saisons » et qui racontent les heurs et malheurs d’une famille
aristocratique anglaise du 12 avril 1912 au 1er janvier 1926,
c’est-à-dire qu’elle commence le jour du naufrage du Titanic (dans lequel les
héritiers du domaine périssent) et se termine par les festivités de la nouvelle
année.
Ici, on retrouve les personnages un an
après qu’on les a quittés, en 1927, alors qu’arrive la nouvelle de la visite
prochaine de « leurs majestés » George V et Mary.
Comme dans la série, les extérieurs ont
été tournés dans le Yorkshire et la « maison » est en fait le château
d’Highclere (également dans le Yorkshire).
A chaque fin des cinq premières saisons,
il y avait un épisode supplémentaire présenté en fin d’année et baptisé
« épisode de Noël ». Certains de ces épisodes consistaient en un
court métrage parodique sur la série.
Il semble que ce long métrage soit, en
fait, un « épisode de Noël » réalisé en scope, d’une durée égale à
celle de deux épisodes et projeté sur grand écran.
Downtown Abbey est une série très agréable, un peu
« prout » et destinée, surtout, à épater le bourgeois. Le
« prolo », en revanche, peut être un peu indisposé par cette
mentalité de louffiats qui s’attribuent les « qualités » de leurs
maîtres, qualités très relatives au demeurant. Jamais l’expression « snob
comme un pot de chambre d’évêque » n’a pris autant de sens qu’ici.
De plus, le film ne semble avoir été
réalisé QUE pour les aficionados de la série, car on peut être facilement
désorienté par la multiplicité des personnages, tant de la « gentry »
que de la « domesticité ».
Sinon, les personnages sont
approximativement les mêmes mis à part le personnage central de Robert, Lord
Grantham, un tout petit peu moins bête ici que dans la série.
Heureusement, le personnage de la
comtesse douairière Violet est toujours aussi savoureux et le rôle semble
toujours avoir été écrit sur mesure pour l’impératrice Maggie Smith.
Bien entendu, cette Dynastie des
Forsythe un peu beauf fait un malheur aux États-Unis : les pauvres,
ils n’ont jamais eu d’aristocratie !
Et le snobisme a toujours fasciné les
Américons !