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Dark Shadows (2012) de Tim Burton
Au milieu du 18ème siècle, Barnabas Collins, alors enfant, arrive en Amérique avec ses parents de Liverpool.
Vingt ans plus tard, il est la personne la plus respectée et la plus riche de Collinsport dans le Maine.
Mais après avoir séduit Angélique Bouchard, il se fiance à Josette Duprés.
Angélique Bouchard décide de se venger. C’est une sorcière très puissante et elle condamne Barnabas à devenir vampire et à être enterré vivant.
Deux cents ans plus tard, en 1972, le cercueil de Barnabas est déterré, ce qui lui permet de débarquer dans un monde qui lui est complètement étranger, mais dans lequel Angélique Bouchard s’est parfaitement adaptée.
Burton, peut-être à court d’idées, essaie une comédie qu’il veut débridée en mélangeant Beetlejuice, Edward aux mains d’argent, L’Étrange Noël de monsieur Jack et Sweeney Todd.
Même si Helena Bonham-Carter, Michelle Pfeiffer et Eva Green sont somptueuses, on est quand même dans du sous-Burton.
Et quand un réalisateur en est à s’auto-parodier en mal, c’est qu’il a un problème, disons, de passage à vide.
Ici, à part quelques réussis comme ceux qui sont liés au décalage entre Barnabas et notre époque (et qui le fait, entre autres, prendre l’enseigne de Mac Donald’s pour la marque de Méphisto ou qui le fait considérer LE chanteur Alice Cooper comme « la femme la plus laide [qu’il n’ait] jamais vue ». Autre scène délirante et réussie : la scène de baise entre Barnabas et Angélique), le film est passablement ennuyeux.
Je garderai un silence pudique sur la prestation de Bella Hearthcote dans le double rôle de Victoria et de Josette : qualifiée de « gourdiflotte » par un critique parisien, il faut dire à sa décharge que jouer les ingénues gourdasses dans un film pas très réussi vous met rarement en valeur.
A l’instar de son Pygmalion, Johnny Depp fait du sous-Johnny Depp.
Et deux auto-parodies dans un même film somme toute assez médiocre, c’est carrément trop !
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