La Chasse

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La Caza (La Chasse) de Carlos Saura (1965)

 José, Paco et Luis se retrouvent dans la propriété de José pour une journée de chasse aux lapins.

Ils se sont connus trente ans auparavant où ils ont combattu aux côtés de Franco. Le quatrième de la « bande » s’est suicidé, il y a quelques années.

Enrique, le fils de Paco, les accompagne ; c’est sa première chasse.

Juan, un métayer de José, leur sert de rabatteur, avec ses furets.

Quand on a des amis comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis !

On ne ressent aucune empathie pour aucun de ces trois porcs franquistes et avinés qui s’agitent devant une caméra excessivement maladroite d’un réalisateur qui, semble-t-il n’avait appris ni à filmer, ni à monter, alors que La Chasse est son sixième film.

La seule chose qu’on peut lui accorder, c’est une bonne direction d’acteurs.

Pour le reste, voir trois alcooliques, plein de rancœur les uns envers les autres, évoquer leurs souvenirs entre deux interminables tueries de lapins, aurait plutôt de quoi vous flanquer la nausée.

Même avec l’alibi d’une dénonciation (feutrée, bien sûr !) de la société franquiste, ça ne passe pas. C’est simplement mal fichu.

A la Berlinale 1966, cette chose a obtenu l’ours d’argent du meilleur réalisateur.

Ce qui montre bien que la politique et le mauvais goût dans les jurys de festivals, ça ne date pas d’aujourd’hui !