samedi 16 septembre 2023

Downtown Abbey 2 : une nouvelle ère

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Downtown Abbey 2 (Downtown Abbey 2 : une nouvelle ère) de Simon Curtis (2022)

Nous sommes en 1928 et trois évènements vont se télescoper à Downtown Abbey.

Tout d’abord, il y a le remariage de Tom Branson, le veuf de Lady Sybil qui épouse Lady Smith.

Ensuite, Violet, la douairière de la famille, vient d’être avisée par un notaire français qu’un certain marquis de Montmirail vient de décéder en lui léguant sa somptueuse villa sur la Côte d’Azur.

Enfin, Lord Grantham reçoit une demande d’un certain Barber, réalisateur de cinéma, qui voudrait tourner son prochain film à Downtown Abbey.

Y’aura-t-il un « Downtown Abbey 3 » ? Rien n’est moins sûr, étant donné les évènements qui terminent cet opus-ci.

Pour le reste, Downtown Abbey 2 est un « Feel (presque) Good Movie » sans aspérité et sans coup de théâtre si ce ne sont les problèmes de santé de deux des protagonistes principaux et l’antipathie très clairement affichée (et parfaitement compréhensible !) de madame de Montmirail (Nathalie Baye) pour la famille Grantham.

Le film (dans le film) tourné à Downtown Abbey semble être une adaptation du Joueur de Dostoïevski.

Et ce tournage permet au film, issu d’une série télé, de rendre hommage au médium dans lequel on aurait pu lui reprocher d’entrer, pour la deuxième fois, par effraction.

En réalisant ce que j’avais écrit à propos de son frère aîné en 2019, je m’aperçois que je n’avais pas été tendre pas plus, du reste, qu’avec la série originale.[1]

Il est vrai qu’on peut porter un regard à « tendance marxisante » à propos des turpitudes de ces bourgeois « qui se [sont] donné[s] la peine de naître et rien d’autre» comme l’eut dit Beaumarchais.

Mais quand on a vu la série entière, fatalement, on s’est attaché, tant aux bourgeois qu’à leur domesticité, servantes et valets selon la terminologie en vogue au sein de la Gentry surannée du pays qui a su décapiter un roi avant nous, mais n’a jamais instauré de république.



[1] Je devais être de méchante humeur car j’ai quand même regardé toute la série en y trouvant beaucoup de plaisir.

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