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Ce soir ou jamais (1961) de Michel Deville
Laurent et Martine étaient ensemble, mais à présent, Martine est mariée à Jean-Pierre, alors que Laurent est avec Valérie qui était, avant, avec Alex (Ça va ? Vous suivez ?).. En plus, il y a Guillaume, le cabot de service qui aimerait être avec quelqu’un et Anita qui voit tout, mais ne semble pas tout comprendre.
Tout ce petit monde est censé monter une comédie musicale dont Laurent est l’auteur et Alex le compositeur. Or, la vedette féminine, Juliette, vient de se faire renverser par un autocar et , bien que l’accident ne soit pas grave, il faut lui trouver une remplaçante.
Avec ce film, Michel Deville et Nina Companeez inaugurent « une longue et fructueuse collaboration », comme disent les critiques qui, depuis près de quarante ans, n’en finissent pas de s’ébaubir devant « la finesse et la légèreté » du cinéma de Deville.
Après les délires godardiens quelquefois abscons, les fausses audaces constipées trufaldiennes et les potacheries chabroliennes, une sorte de sous-nouvelle vague nous offrait ses premiers vagissements clichetonneux.
Anna Karina est plus minaudante encore que chez Godard. Et Descrières encore plus exaspérant en jeune fat qu’il ne le sera plus tard en vieux con. Guy Bedos est effroyablement mauvais et les autres (Jacqueline Danno, Michel de Ré, Claude Rich et Anne Tonietti) s’agitent en vain dans des rôles stupides de jeunes oisifs.
Comme le disaient les vieux cons patentés de l’époque : « Ce qu’il leur faudrait, c’est une bonne guerre ! » Sauf qu’à l’époque, il y en avait une, rebaptisée pudiquement « évènements d’Algérie », mais les choses sérieuses n’ont vraiment aucun rapport avec cette purée de navet.
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