samedi 8 juillet 2023

Discount

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Discount (2013) de Louis-Julien Petit

Les employés d’un « hard discount » sont inquiets : la direction du groupe qui les dirige a décidé la mise en service de caisses automatiques.

Gilles, Christiane, Alfred, Momo et Emma savent qu’ils risquent de faire partie de la première charrette.

Ils décident de prendre les devants : ils vont détourner des produits du magasin pour ouvrir leur propre « discount alternatif ».

Lors de la sortie de ce film, on a beaucoup parlé de Ken Loach.

Evidemment, comme toujours, la comparaison est écrasante, surtout pour un premier film.

S’il arrive à Discount de dénoter une certaine immaturité, c’est uniquement d’un point de  vue cinématographique et, plus particulièrement, scénaristique.

Il est évident qu’en trois coups de bagnole et en quelques jours, ce stock énorme de marchandises ne change pas de mains aussi facilement et, surtout, sans éveiller les soupçons.

D’autres parts, les autorités locales sont tout de même un peu dures à la détente pour ne trouver suspect le ballet des voitures autour de la grange qui abrite le « discount alternatif ».

En revanche, le discours politique, lui, est digne, effectivement de Ken Loach. Les cinq employés sont tout sauf des Pieds Nickelés et ce qui va causer leur perte, c’est la distribution de tickets de promotion, bien avant le vol des produits : ces promotions sont, on le sait, des « pièges à cons » pour attirer le client et le pousser au nom de pseudos-« affaires à faire » à surconsommer des produits dont il n’a pas besoin. Le capital n’aime pas qu’on lui vole ses escroqueries !

En plus des quatre « héros », il y a Sofia Benhaoui, la directrice du magasin, victime, comme ses employés, d’un système capitaliste vicieux : Zabou Breitman lui apporte une vérité saisissante.

Elle est un des atouts majeurs de ce film qui, s’il n’est pas tout à fait du Ken Loach, n’en démérite pas moins. Les autres atouts majeurs sont, naturellement, ses « employés » : Olivier Barthelemy, Pascal Demolon, Sarah Suco, M'Barek Belkouk et, surtout, la grandiose (comme toujours) Corinne Masiero.

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