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Sweet Charity (1969) de Bob Fosse
Charity est Taxi Girl dans une boîte plutôt mal famée. Elle est heureuse, car elle va se marier et rejoint son fiancé à Central Park. Mais celui-ci la flanque à l’eau et lui vole son sac dans lequel il y avait toutes ses économies.
Elle retourne donc travailler au Dancing où ses collègues la consolent.
En se promenant dans les beaux quartiers, elle rencontre la grande star Cesare Vitale qui vient de se disputer avec sa compagne. Vitale emmène Charity danser, puis ils vont souper chez lui.
Comme pour Cabaret qu’il nous donnera trois ans plus tard, Bob Fosse, ex-jeune premier-danseur d’Hollywood, adapte pour ce premier film une comédie musicale à succès. Cette comédie musicale américaine est elle-même tirée d’un chef d’œuvre de Fellini Les Nuits de Cabiria.
Evidemment, la comparaison avec un chef d’œuvre est toujours délicate, surtout pour un film beaucoup trop long et de qualité médiocre. Shirley MacLaine a beau se remuer outrageusement la couenne, elle ne parvient pas à faire oublier la grande Giulietta Masina.
Cependant, l’extrême sophistication de la réalisation en est, curieusement, la qualité principale. Mais cet étirement sur deux heures et demie était-il indispensable ? Plutôt que l’histoire de cette taxi girl de la prude Amérique, revoyons plutôt le drame de la petite pute romaine dans lequel, à la place des ballets « à grand spectacle » de Cy Coleman et Bob Fosse, nous avons la plus modeste, mais superbe, partition de l’immense Nino Rota.
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