mercredi 28 septembre 2022

Le Tonnerre de Dieu

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Le Tonnerre de Dieu (1965) de Denys de la Patellière


Léandre Brassac est un ancien vétérinaire. C’est un ivrogne irascible qui va se saouler à Nantes tous les mardis et ramène « des chiens, des clochards et des ivrognes ».

D’une de ces virées, il ramène Simone, une prostituée du « Quai de la Fosse ». Il l’emmène dans son château. Le lendemain, Simone s’apprête à rentrer à Nantes, mais Brassac lui propose de rester. Simone hésite, mais elle reste.

Quelques jours plus tard, Marcel, le souteneur de Simone, vient la chercher accompagné de deux sbires, mais Brassac et ses chiens les mettent en fuite.

Le lendemain, Brassac et Simone vont à Nantes chercher les affaires de Simone, au quai de la Fosse.

Enorme succès commercial, ce film est tout de même moins mauvais que ce que les critiques de l’époque ont pu dire en lui tombant dessus à bras raccourcis.

Bien sûr, le beau roman de Bernard Clavel est trahi, recoupé aux mesures d’un Gabin vociférant, éructant et passablement mauvais.

Le pire est que les autres personnages sont assez fidèles au roman, si on met de côté les dialogues à l’emporte-pièce de Pascal Jardin qui fait du sous-Audiard en citant Daniel-Rops, Tolstoï, Salomon (Sic !) et même Aragon puisqu’il va jusqu’à citer mot pour mot Les Beaux quartiers, dans la scène d’ouverture, à propos du père de Brassac.

Mais la mise en scène ne méritait pas le déchaînement critique dont il fut l’objet. Et mis à part Gabin, Jardin et la trahison du roman de Clavel, c’est de la qualité française plutôt agréable. Michèle Mercier est meilleure que dans les Angélique qui faisaient sa popularité d’alors et Georges Geret est excellent. Et puis, il y a la grandissime, grandiose, trop rare et trop tôt disparue, Lilli Palmer.

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