Relatos Salvajes (Les Nouveaux sauvages) de Damian Szifron (2014)
PASTERNAK – Tous les passagers d’un avion de ligne s’aperçoivent qu’ils connaissent tous, ou plutôt, ont connu et souvent détesté ou méprisé, un certain Gabriel Pasternak.
LAS RATAS – Dans un restaurant routier, au milieu de nulle part, un client parfaitement odieux exige un plat en injuriant la serveuse. Celle-ci a reconnu l’homme qui a ruiné ses parents et poussé son père au suicide, ce qui a provoqué la mort de sa mère.
EL MAS FUERTE – Deux automobilistes ont une altercation sans importance, mais lorsque celui qui la voiture la plus puissante tombe en panne, l’autre se venge et il n’y a bientôt plus de limite à la violence.
BOMBITA – Simón gare sa voiture à proximité de la pâtisserie où il va acheter le gâteau d’anniversaire de sa fille. Mais il ne s’est pas aperçu, faute d’un marquage au sol suffisant, qu’il était en infraction et sa voiture est embarquée à la fourrière.
LA PROPUESTA – Un fils à papa a renversé une femme enceinte avec la BMW du paternel. Ses parents, l’avocat de son père et un flic véreux vont essayer « d’arranger les choses » en faisant accuser le jardinier.
HASTA QUE LA MUERTE NOS SEPARE – Ariel et Romina se marient. La réception réunissant les deux riches familles et leurs amis est très chic et surtout très chère. Mais Romina découvre qu’Ariel l’a trompée.
Vu le sujet, on s’attendrait à une homogénéité qui permettrait de faire un pitch générique qui conviendrait aux six sketches : « Un individu qui s’estime lésé sort de ses gonds pour la première fois et casse tout autour de lui. »
Sauf que… Sauf que…
Le point de vue adopté pour le premier sketch est celui des ex-bourreaux, mais futures victimes, du héros absent.
La vengeance de la petite serveuse sera accomplie par sa collègue, mais c’est tout de même son point de vue qui prédomine.
Il n’y a pas de point de vue particulier dans le troisième puisqu’entre le bouzeux à la ramasse et le bourgeois urbain, nous avons deux pezzouilles violentes sans aucune limite.
Et c’est encore le point de vue du mouton qui devient loup que nous avons dans le quatrième sketch.
Le cinquième est un peu à part puisque celui « qui se vengera » sera un personnage très secondaire par rapport à l’argument de base.
Enfin, le sixième adopte définitivement le point de vue de Romina, la jeune mariée bafouée qui va faire de sa propre réception de mariage un champ de ruines.
Pour raconter ces « vengeances », le ton est violent, politiquement incorrect, grand-guignolesque et, il faut bien le dire, totalement jouissif d’un point de vue cathartique.
Quelques culs serrés ont trouvé ça vulgaire : soyons justes, ça l’est un peu.
Mais c’est drôle, et ça, ça pardonne tout !
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