lundi 12 juin 2023

Le Monde d’hier

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Le Monde d’hier (2021) de Diastène

Quatre jours avant le premier tour des élections présidentielles auxquelles elle ne se présente pas, Elisabeth de Raincy, Présidente de la République sortante apprend par Frank, son secrétaire général, qu’une vidéo compromettante pour le favori des sondages et successeur désigné d’Elisabeth, va être rendu public après le premier tour et assurer l’élection du candidat d’extrême-droite.

 

Il ne reste que peu de temps pour agir.

Le thriller politique est un genre « relativement » américain : « relativement », car ils ont inventé le genre, mais les réussites y sont plus rares que chez nous !

Certes les Américains ont Tempête sur Washington ou Les Hommes du président (je suis plus sceptique quant aux cucuteries de Frank Capra !), mais en Europe, nous avons eu la richesse du cinéma politique italien, orfèvres en la matière.

Pour ce qui est de la France, nous avons eu les plaidoyers cinématographiques lourdingues de « maître » André Cayatte[1] et, surtout, Z et la presque totalité de la filmographie de Costa-Gavras.

Ici, on pense au superbe Exercice de l’État de Pierre Schoeller en 2011, en moins brillant tout de même.

Certains critiques ont trouvé le film chargé. D’autres ont souligné la coïncidence avec l’actualité, notamment dans les allusions à une ingérence russe dans les élections alors que le scénario a été écrit (et tourné) bien avant la guerre en Ukraine.

Personnellement, j’ai vu le film trois jours avant le premier tour des élections présidentielles (en fait, il est sorti une semaine et demi avant lesdites élections.

Le film est froid et ça lui convient très bien.

Quant au casting, il est absolument remarquable avec, en tête, Léa Drucker toujours remarquablement juste.

Encore une fois, moins profond que le film de Schoeller et moins « thriller » que le cinéma de Costa-Gavras, Le Monde d’hier reste un très bon film dans un domaine où le cinéma français reste assez bon sans atteindre ce que fut le cinéma italien d’une certaine époque.



[1] André Cayatte était avocat de formation

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