dimanche 30 novembre 2025

Charlie Chan en Egypte


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Charlie Chan in Egypt (Charlie Chan en Egypte) de Luis King (1935)


Peu après qu’il a eu découvert la tombe du pharaon, le professeur Arnold, célèbre égyptologue, a disparu. Sa fille Carol demande à Charlie Chan, venu en Egypte chercher les objets trouvés dans les tombes pour le compte d’un musée français, de retrouver son père.

 

Mais c’est le cadavre du savant que Charlie Chan retrouve dans le sarcophage de la momie du pharaon.

Earl Derr Biggers avait écrit une série de nouvelles dont le héros était un détective chinois parlant un anglais assez « petit nègre » et citant Confucius tous les trois mots. La Twentieth Century Fox acquit les droits du personnage et ne réalisa pas moins de 27 films entre 1931 et 1941. La Monogram reprendra le flambeau de la Fox en produisant 12 Charlie Chan entre 1944 et 1949.

Dans les quinze premiers films de la série, c’est un comédien d’origine suédoise, Warner Oland, qui interprète ce détective chinois plus chinois que nature. Après sa mort en 1937, Sydney Toler prît le relais pour les 21 films suivants, puis Roland Winters pour les trois derniers. On peut mentionner le personnage de monsieur Wang, parodie de Charlie Chan dans Murder by Death (Un cadavre au dessert) de Neil Simon, interprété par Peter Sellers dans la version cinéma de cette pièce réalisée par Robert Moore en 1976.

Charlie Chan est typiquement le genre de série qui nous rappelle que le terme « Série B » ne se réfère nullement à un quelconque manque de qualité, mais à certaines productions se caractérisant principalement par l’absence de vedettes, un scénario vite écrit et une réalisation vite tournée, le tout par de bons artisans ou des débutants, et, surtout, une durée n’excédant pas 70 minutes puisque le terme « Série B » se traduit dans ce cas précis par « Double Feature », films de double programme.

Ici, Charlie Chan ne cite Confucius qu’une fois, mais son air matois et son sabir invraisemblable font merveille et son excessive courtoisie est d’autant plus drôle qu’elle rencontre ici les « salamalecs » d’un policier égyptien.

Bien qu’un peu daté, le film possède un charme indéniable sur le thème rebattu de la pseudo-malédiction de la momie cachant les visées mercantiles d’un assassin bien réel.

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