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Anatahan (Fièvre sur Anatahan) de Josef Von Sternberg (1953)
En 1944, une petite troupe de soldats japonais se retrouve sur une toute petite île complètement isolée.
Les seuls habitants qu’ils trouvent sont un jeune couple dont la très jeune femme va attirer toutes les convoitises des hommes.
Les mois passent, mais la petite troupe refuse même la nouvelle de la fin de la guerre et, naturellement, de la défaite du Japon.
Jusqu’en 1951, ils vont continuer à s’entretuer pour avoir à la fois le pouvoir et l’unique femme de l’île.
En 1953, Josef Von Sternberg réalise ce film qui sera son avant-dernier. Et comme c’est un film de Sternberg, les critiques se grattent pour trouver dans cette œuvrette maladroite un peu de L’Ange bleu, de Shanghai Express ou de L’Impératrice rouge.
Mais il n’y a rien de tout ça ici !
Les Américains détestent les films doublés et, bien plus encore, les V.O. sous-titrées. Et comme tous les protagonistes sont japonais (langue et nationalité encore aborées huit ans après la fin de la guerre), nous avons droit à une traduction simultanée et lourdingue de tout ce qui se passe.
Et comme ce qui se passe n’a rien d’ébouriffant (une troupe de soldats vit en vase clos alors qu’il y a une femme, et une seule, pour « toute la troupe »), on s’ennuie ferme à la vision de ce film que la critique habituelle s’acharne à trouver « sublime » (si, si, si, le mot a été prononcé !).
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