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Cape Fear (Les Nerfs à vif) de Jack Lee Thompson (1962)
Max Cady vient de sortir de prison. Il se rend dans la petite ville où vit Sam Bowden, le juge qui l’a fait condamner. Sam vit avec sa femme Peggy et sa fille.
Max va donc harceler Sam et sa famille, d’abord discrètement, puis avec de plus en plus d’insistance. Lorsque le chien de Bowden est assassiné, celui-ci demande à la police ce qu’il peut faire. Mais Cady est très habile et ne fait aucun faux pas.
Même lorsqu’il violente et blesse gravement une fille, celle-ci, menacée de mort par le sadique ne porte pas plainte.
Bowden engage alors un détective privé.
Une fois de plus, nous sommes face à un faux classique, un pseudo-chef d’œuvre dont la quasi-unanimité de la critique a tressé des lauriers largement usurpés.
Réalisé par le médiocre Jack Lee Thompson, besogneux réactionnaire qui obtint un succès planétaire avec ses indigestes Canons de Navarone, Les Nerfs à vif souffre d’une lenteur exaspérante arrosée d’une sauce idéologique douteuse : Cady est un monstre qui ne mérite pas de vivre et qui est protégé par des lois démocratiques qui rivalisent de veulerie.
Robert Mitchum est, comme à son habitude, excellent. Les critiques, toujours en quête de comparaison hasardeuse, évoquèrent ici La Nuit du chasseur. Dans le film de Laughton, c’est un acteur excellent qui joue fabuleusement dans un chef d’œuvre. Ici, c’est un acteur excellent qui joue de façon quelconque dans un film médiocre. Gregory Peck est assez falot dans un rôle où il doit se contenter de servir la soupe. Le reste de la distribution est inexistant.
Malgré Mitchum, ce film mou et désagréable laisse de marbre et finit par ennuyer. Contrairement à ce que prétend le troupeau bêlant de la critique, le remake de Scorsese, bien que très loin d’être juste bon, est supérieur à ce « sommet de l’œuvre de Thompson ».
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