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Carefree (Amanda) de Mark Sandrich (1938)
Un noceur invétéré doit épouser une chanteuse de radio en vogue. Mais la jeune femme après avoir accepté se dérobe à chaque fois.
Le fiancé éconduit en déduit que quelque chose ne va pas chez sa fiancée et l'envoie chez son psychanalyste qui est aussi son meilleur ami (sic !). A la suite d'un malentendu, la première rencontre entre l'analyste et la jeune femme se passe plutôt mal. Mais, comme de bien entendu, la belle chanteuse ne tarde pas à tomber amoureuse de son analyste, au détriment de son fiancé.
« Tu te souviens, je voulais être danseur : la psychanalyse m'a guéri ! ». Au delà de la plaisanterie et du clin d'œil que représente la réplique dans la bouche de Fred Astaire, le ton est donné : la psychanalyse va être malmenée, certes sans violence, mais avec insistance. Le patron de Tony le félicite d'avoir trouvé en Amanda une patiente « avec tant de complexes intéressants » ; « J'en trouverai d'autres ! » répond Tony, triomphant. Enfin, dernier exemple significatif, le rêve délirant (et faux) raconté par Amanda pour faire plaisir à son analyste.
Bien entendu, se moquer de la psychanalyse, comme chaque fois qu'Hollywood touche à un sujet sérieux pour en faire une comédie, surtout musicale, ne va pas sans une certaine exagération populiste, mais, au bout du compte, cela n'a pas beaucoup d'importance.
Carefree est l'une des plus grandes réussites des productions réunissant Astaire et Rogers. C'est Ginger Rogers qui a le rôle le plus intéressant et son partenaire, grand prince comme d'habitude, lui sert la soupe avec brio, bonne volonté et bonne humeur. Ralph Bellamy, Jack Carson et Luella Gear, quant à eux, servent la soupe au couple vedette avec un certain panache.
Les superbes numéros musicaux sont amenés avec intelligence et semblent presque "naturels" : le ballet avec les balles de golf, très justement fameux, est remarquable et il est bien dommage que le superbe « I use to be Color Blind » n'ait pas été tourné en couleur, ce que souhaitait le réalisateur.
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