***
Murder Party (2022) de Nicolas Pleskoff
Jeanne Chardon-Spitzer est architecte, mais en ce moment, elle est un peu démotivée. Et lorsqu’elle reçoit une invitation des Daguerre pour les rencontrer, elle n’a même pas envie d’y aller.
Mais, poussée par sa mère, elle y va. Elle rencontre toute la famille et se voit confier la restauration du manoir Daguerre, propriété de la famille qui a bâti sa fortune sur l’invention de jeux de société.
Peu après l’arrivée de Jeanne, César, le patriarche est retrouvé assassiné. Un peu malgré elle, Jeanne est obligée, en tant que seule « étrangère à la famille », de diriger l’enquête comme une… Murder Party grandeur nature.
Tout le monde connaît « Mademoiselle Rose a tué dans la bibliothèque avec le chandelier ». C’est le Cluedo, le plus ancien et le plus connu des jeux d’enquête, en anglais « Murder Party ».
Ce film n’est pas la première comédie « Whodunit » sur le sujet. Le whodunit, c’est ce qu’on trouve chez Sherlock Holmes (entre autres et pas toujours), mais la reine du Whodunit, ça reste celle qu’on a également appelé « la Reine du Crime », Agatha Christie.
Ici, on est plutôt dans la parodie de type Un cadavre au dessert sans toutefois atteindre le même niveau de comique, de « loufoque » et, d’une façon générale, de qualité.
Mais certains gags sont irrésistibles, comme le portrait du « Patriarche » qui se détruit, « façon Banski » (comme passer à la broyeuse) au moment de la mort de son modèle ou l’allusion au titre du roman le plus célèbre d’Agatha Christie, roman, comme le dit un des personnages, qu’on n’a pas le droit de nommer, tout au moins en français puisque son titre était Dix petits nègres l’exacte traduction du titre original anglais Ten Little Niggers, abandonné dans les années 80 en Angleterre et remplacé par le titre américain original[1] And then they were None (Puis, il n’en resta aucun). En France, le titre « politiquement correct » désormais adopté est, bêtement, Ils étaient dix.
Dans le Cluedo, il n’y a pas de mobile ; ici, on le cherche avant d’apprendre que ça n’a pas beaucoup d’importance (et même, pas du tout !).
C’est une comédie agréable au casting rutilant : Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell (qu’on voit peu et pour cause !...), Pablo Pauly, Pascale Arbillot, Gustave Kervern, Zabou Breitman…
[1] Eh oui ! Aux États-Unis, un homme noir peut être assassiné par la police, mais ne peut en aucun cas être qualifié de « nègre », un mot que, bien sûr, personne n’utilise en Amérique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire