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À l’ombre des filles (2021) d’Étienne Comar
Luc, un chanteur lyrique (il est haute-contre), est en pleine dépression depuis la mort de sa mère.
Il accepte d’animer un atelier de chant dans un centre de détention pour femmes.
Les « volontaires » sont au nombre de huit et ne sont que timidement « volontaires », voire dans une forme de contraintes pour certaines.
Un film intéressant, certes, mais assez loin d’être aussi fascinant, voire aussi « bouleversant » qu’on l’a décrit.
Le titre joue sur une double proposition : « À l’ombre des filles », c’est surtout « Des filles à l’ombre »
Étienne Comar hésite sans arrêt entre adopter le point de vue des filles et celui du prof, s’intéresser au sort des unes et à celui de l’autre, nous raconter les unes ou l’autre. Et il finit par ne plus avoir de point de vue et par ne plus rien nous raconter.
Mais le film n’est pas sans qualité ! L’intérêt, ce sont principalement les cours de chant eux-mêmes ou comment on réussit à faire chanter ensemble des voix disparates et « non travaillées ».
Et puis, il y a l’ensemble du casting : les huit femmes au milieu desquelles on peut détacher Marie Berto[1], la très touchante Jeanine, et auxquelles on peut ajouter la fabuleuse Michèle Moretti, la « logeuse » de Luc et, bien sûr, Alex Lutz dans le rôle de Luc.
J’émettrai quelques réserves, cependant, à l’endroit d’Agnès Jaoui qui joue le rôle facile et, à présent, très cliché de la « rebelle » Catherine : on se demande si sa bouderie (très convenue) n’est pas un hommage à son ex-compagnon et partenaire, récemment disparu[2], Jean-Pierre Bacri.
Le film est donc assez bon pour une fiction ; mais on aurait peut-être préféré un documentaire sur un atelier de chant dans une vraie prison, plutôt que des personnages fictifs, forcément caricaturaux.
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