Suzanne (2012) de Katel Quillévéré
Nicolas est chauffeur routier. Il est veuf et élève tout seul ses deux filles Suzanne et Maria.
Les années passent et les deux sœurs, bien que très différente, sont inséparables.
Maria est sérieuse, bonne étudiante. Suzanne sort beaucoup. Elle se retrouve enceinte et garde son enfant malgré l’opposition de son père.
Mais elle ne tarde pas abandonner son fils pour suivre Julien, un petit voyou avec qui elle commet quelques larcins.
Le récit est sans doute trop linéaire et peut-être trop resserré dans le temps.
On ne sait jamais combien de temps s’est passé entre deux époques-séquences. Qui plus est, l’histoire semble indéfiniment se répéter : Suzanne fait une grosse bêtise ou un enfant (quelquefois les deux), son père la renie, sa sœur rabiboche tout le monde et Suzanne refait une fugue.
Bien sûr, c’est le sujet du film, mais pourquoi toutes ces répétitions.
Où le film est remarquable, c’est dans son casting. On retrouve avec toujours autant de plaisir Anne Le Ny et la grande (dans tous les sens du terme !) Corinne Masiero.
Adèle Haenel se tire très bien du rôle un peu effacé de Maria, de même que Paul Hamy du rôle peu valorisant de Julien, le petit voyou sans cervelle.
Sara Forestier est magique et insuffle une force terrible au personnage de Suzanne.
J’ai toujours eu quelques problèmes avec François Damiens qui ne m’a jamais amusé. Dans le registre grave de ce film-ci, je dois dire qu’il m’a bluffé !
Un très joli film, donc, peut-être un peu surestimé par la critique et par le public.
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