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Cécile est morte (1943) de Maurice Tourneur
Le commissaire Maigret reçoit fréquemment la visite de Cécile Pardon, ce qui lui vaut les sarcasmes de ses collègues et de ses subalternes.
Cécile vient le voir, car elle a peur. Elle a l’impression que l’appartement qu’elle occupe avec Madame Voynet, sa tante, est « visité » fréquemment la nuit. Madame Voynet est une vieille femme riche et méchante qui a « recueilli » Cécile pour en faire sa bonne.
Le frère de Cécile, quant à lui, a de gros problèmes d’argent, car sa femme va accoucher.
Tout-à-fait par hasard, Maigret découvre, dans un petit hôtel, le cadavre d’une femme sans tête. Sur la glace, une inscription a été laissée, faite à la main sur la buée : Cécile.
Une tante acariâtre, sadique et impotente, deux nièces qui servent de boniche à des oncles et tantes richissimes et avares, un neveu reniés dans le besoin, un pseudo-bienfaiteur escroc, maquereau, probablement sadique et pédophile, pas de doute, on est bien chez Simenon.
Sans être un adepte forcené de l’angélisme et des petits oiseaux, toute cette poisse triste finit par coller le bourdon, bien qu’à ce niveau, cette adaptation soit une des moins sinistres.
La vivacité de la mise en scène et la qualité de l’interprétation, de Jean Brochard à Germaine Kerjean, de Gabriello (fabuleux !) à Albert Préjean (plutôt bien, pour une fois !) en Maigret, font passer le sordide du sujet.
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