mardi 28 avril 2020

Los Angeles 2013


Los Angeles 2013 - film 1996 - AlloCiné *
Escape From L.A. (Los Angeles 2013) de John Carpenter (1996)

Snake Plissken vient d’être arrêté. Il pourrait être dans un pénitencier si Malloy ne venait lui confier une mission.
Nous sommes en 2013 (et non plus en 1993) et, à la suite d’un séisme, Los Angeles s’est détaché du continent. C’est devenu une île sauvage où règne la pègre (avant c’était Manhattan ; pas besoin d’un tremblement de terre, Manhattan est une île). Un guerillero du Sentier lumineux, Cuervo Jones (George Corraface s’est fait la tête d’un enfant de l’amour né d’une liaison torride entre Fidel Castro et Ernesto Guevara) a séduit la fille du président des Etats-Unis qui lui a fait cadeau d’une télécommande (c’est touchant ces petits cadeaux qu’on se fait quand on est amoureux !).
Cette télécommande active des satellites armés qui peuvent anéantir la planète (dans l’autre c’était une cassette délivrant un message très important au monde entier, comme peut l’être toute parole prononcée par le Président des Etats-Unis de la Grande Amérique).
Mais cette fois-ci, le président n’est plus un pleutre ventripotent et ridicule (Donald Pleasence, excellent), mais une ruine lâche, paranoïaque et malfaisante (Cliff Robertson, exécrable). Malloy (Stacy Keach) est plus idéaliste que ne l’était le pragmatique Bob Hank (Lee Van Cleef). Heureusement, Plissken est comme les iguanes : il ne vieillit pas.
Chère madame Hill, cher monsieur Carpenter,
Vous qui êtes respectivement productrice, scénaristes et réalisateur de New York 1997 et de Los Angeles 2013, j’aimerais beaucoup vous suggérer la trame de ce qui pourrait être le troisième épisode des aventures de Snake Plissken. Bien que ce ne soit pas précisément du ressort d’un scénariste, je voudrais vous donner mon sentiment sur le choix de Kurt Russell.
Il est parfait pour le rôle : contrairement au regard absent quelque peu mécanique d’un Schwarzenegger et au regard vide (pour ne pas dire plus) d’un Stallone, d’un Norris ou d’un Van Damme, la mâchoire crispée de Kurt Russell respire une sorte d’intelligence : d’ailleurs tout ce qu’il ressent semble passer par sa mâchoire au prognathisme si poétique, si merveilleusement expressif.
Mais revenons à notre scénario.
J’ai, bien entendu, pensé au titre : il fallait un titre choc, surprenant, original. Après Escape from New York (N.Y. 1997) et Escape from L.A. (L.A. 2013), on peut envisager Escape from Chicago (Chicago 2048). Nous sommes donc, vous l’aurez compris, en 2048, à Chicago. Plissken a encore fait de grosses bêtises et il est, une fois de plus, condamné à la prison à vie. Un militaire de haut rang lui propose de passer l’éponge en échange d’une mission.
Le centre de Chicago est devenu un quartier entièrement fermé transformé en bagne où on laisse pourrir les criminels, en majorité des camés polaks, ce qui nous change très agréablement des nègres mafieux de New York ou des Chicanos voyous de Los Angeles.
La femme du président des Etats-Unis s’est égarée dans le quartier en question, alors qu’elle devait regagner Washington pour recevoir des hôtes de marque à un dîner officiel à la Maison Blanche. Elle a été enlevée par les Polonais et elle a en sa possession la liste des courses pour le dîner en question.
Snake doit donc récupérer, à défaut de la première dame, la liste des commissions. Pour être sûr qu’il reviendra, on lui injecte quelque chose dans le sang. Je refais une parenthèse : je crois en l’originalité profonde de cette idée. A New York, on lui a injecté des micro-capsules explosives et à Los Angeles, un virus mortel, on lui met ici du chamallow liquide ! Dix centilitres dans le sang et au bout de quarante-huit heures, c’est la crise foudroyante de diabète…
Snake va donc entrer dans cet enfer et après bien des aventures où il va côtoyer des alliés et des ennemis (interprétés par des vedettes connus comme Ernest Borgnine et Harry Dean Stanton à New York ou Steve Buscemi et Peter Fonda à Los Angeles) et échapper plusieurs fois à la mort, notamment pendant une cauchemardesque course en sac (ici, j’ai voulu renouveler un peu par rapport au match de boxe de New York ou à la partie de basket de Los Angeles), le tout sur fond de ville dévastée, en ruine et dans des ambiances intégralement nocturnes.
Original, non ?... Ah ?… Pas vraiment ?

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