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A King in New-York (Un roi à New York) de Charles Chaplin (1956)
Le roi Shadow, détrôné à la
suite d’une révolution, se retrouve en exil à New York et sans un sou, puisque
son premier ministre est parti avec les caisses de l’état.
L’ex-souverain
est donc contraint à des choses qu’il juge « dégradantes » comme
participer à des publicités.
Dans un orphelinat, il fait
la connaissance d’un jeune garçon très intelligent dont les parents viennent
d’être mis en accusation par la sinistrement célèbre commission des activités
anti-américaines.
La plus grande catastrophe
qu’ait connu Chaplin dans toute sa carrière, c’est l’arrivée du cinéma sonore.
On sait à quel point il traîna des pieds avant de se coller au parlant et si Les Temps modernes est l’un des (ou le) plus
grands films de Chaplin, c’est tout de même un film muet où le son est utilisé
avec une ironie assez désabusée (cf les paroles incompréhensibles de Titine et les « gargouillis »
d’estomac de Charlie Chaplin et d’une dame patronnesse).
En revanche,
il semble évident qu’il n’a jamais réussi un film « vraiment »
parlant, sauf peut-être Monsieur Verdoux,
puisque les grandes scènes du Dictateur sont
muettes ou tournées comme muettes. Ce Roi à New York, malgré ses bons
sentiments, ainsi que La Comtesse de Hong Kong sont des ratages complets. Iconoclaste
jusqu’au bout, j’inclus Limelight, ce
mélo boursouflé, dans les flops en question.
Un roi à
New York est
donc un film raté. Bavard, peu maîtrisé au niveau de la mise en scène (très
lourde), du scénario (des scènes intéressantes sont éclipsées au profit de
scènes qui n’apportent rien) et de la direction d’acteur : le jeune
Michael Chaplin parle complètement faux et dans la scène (interminable !)
où il coupe sans arrêt la parole au « roi », on les voit tous les
deux subvocaliser chacun les dialogues de l’autre.
Enfin, alors
que Chaplin savait qu’Un roi à New York ne sortirait
pas aux Etats-Unis et aurait donc pu tout se le permettre, le film semble
excessivement timide dans sa dénonciation du maccarthysme, une sorte de
« politiquement correct » avant la lettre.
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