mardi 28 avril 2020

Zona franca



Zona Franca - film 2016 - AlloCiné 😴



Zona franca (2016) de Georgi Lazarevski
A l’extrême sud de l’Amérique, au sud de la Patagonie, il y a le détroit de Magellan.
Là se trouve un gigantesque « mall », un centre commercial appelé tout simplement « Zona Franca » qui est effectivement une « zone franche ». On peut y acheter, sans taxe, de l’alcool des cigarettes, des appareils photos ou des écrans plats.
Mais il n’y a pas que des touristes à Magellan : il y a des pêcheurs pauvres et quelques orpailleurs pas plus riches que les pêcheurs. A la suite d’une augmentation vertigineuse du prix du gaz (pourtant extrait au Chili même), ces « pauvres » se révoltent et bloquent la ville, empêchant les « touristes » de sortir autrement qu’à pieds et sans aucun achat.
J’ai toujours eu tendance à dormir un peu au cinéma.
Souvent, je rate les premiers quarts d’heure des films. Quelquefois, ce sont des petites absences, quelques instants de distraction. D’autres fois, c’est plus grave : ici, on est dans le plus grave !
Je m’empresse de préciser que ces moments de « distraction » ne sont absolument pas proportionnels à l’intérêt que je trouve au film : le sommeil, ça se décide pas !
Et ici, je n’ai vu que des bribes de ce film, mais le peu que j’ai vu m’a fait subodorer que je ratais un très bon film.
Ce dont je me souviens, ce sont de somptueuses images d’un paysage qui côtoient les plans d’un très efficace « film social » : la misère des orpailleurs et des pêcheurs du détroit et les blocus à l’égard des « sortants » qu’ils vont finir par imposer à cette ville.
Pour faire bonne mesure, le réalisateur donne narquoisement la parole au discours officiel des autorités locales qui insistent beaucoup pour célébrer « le grand » José Mendez et nous montrer son palais somptueux en oubliant, toutefois, de préciser que le bonhomme, pionnier et magnat de l’élevage de moutons, était une sorte de conquistador qui participa à ce qui a fait de la Patagonie le tragique théâtre du génocide des peuples autochtones par les colons, ce que le film ne va pas se priver de nous apprendre.
Mais ce ne serait peut-être pas un luxe de le revoir pour vraiment en juger !

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