mercredi 29 avril 2020

Zombi Child


Zombi Child - Film (2019) - SensCritique  *

Zombi Child (2019) de Bertrand Bonello
En 1962, à Port-au-Prince, un homme est « zombifié » pour travailler comme esclave dans les champs de canne à sucre.
En 2017, la descendante de cet homme, orpheline, est pensionnaire dans la prestigieuse école de la Légion d’Honneur.
Elle est « acceptée » dans la « Sororité », une « société secrète » de quatre adolescentes qui deviennent ses amies.
Elle leur confie l’histoire de sa famille et leur parle même de sa tante qui habite en région parisienne et pratique le vaudou.
Haïti, les zombis et le vaudou ne font pas partie des sujets de films qu’on voit tous les jours. Peut-être existe-t-il des documentaires sur le sujet, mais je n’en ai jamais vu.
En tous cas, documentaire ou fiction, ce n’est certainement pas ce Zombi Child qui nous apprendra quelque chose.
Mais la partie « haïtienne » du film est encore ce qu’il y a de meilleur.
Quand on veut raconter une « double » histoire ou une histoire qui se développe sur deux époques et sur deux lieux différents, il faut que l’émulsion fonctionne. Ici, la mayonnaise tourne dès le départ.
Dans Le Masque et la plume, Sophie Avon dit : « Tout ce qui se passe à Haïti est bon. Le lien, artificiel, avec la “Maison de la Légion d’Honneur” ne se fait pas ! ».
Bonello joue tellement mal sur ce « registre double » que tout semble capillotracté ; on ne croit en rien.
Pour avoir voulu éviter les effets « films d’horreur », le film ennuie. Et comme la partie « Légion d’Honneur » n’intéresse pas, Bonello, sans aucune raison, nous balance une scène de douche au ralenti façon Carrie de Brian de Palma. Voilà pour le fantastique.
Quant aux allusions au régime Duvallier, mentionnées par les critiques, on peut dire qu’elles étaient exclusivement dans la tête des critiques. Pas l’ombre d’un tonton macoute !
 

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