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La
Bonne tisane (1957) d’Hervé Bromberger
René Lecomte, truand notoire, revient d’Amérique du Sud. Il retrouve sa
femme Maine et son « lieutenant » Roger.
La jeune Thérèse est infirmière. Elle a le
trac : ce soir, elle va faire sa première garde de nuit.
René Lecomte est grièvement blessé lors d’un
règlement de comptes, à proximité de l’hôpital. Thérèse le trouve et le soigne.
Mais Roger, Maine et Riton, un ancien truand, ont tout intérêt à ce que
René ne survive pas à ses blessures.
Quatre
ans après Touchez pas au grisbi
et le grand succès que remporta ce retour de Gabin, tout le monde voulait son
« grisbi », même les réalisateurs les plus improbables.
Ici, c’est Bromberger qui s’y colle et le résultat est affligeant. Le scénario
ne serait ni pire ni meilleur qu’un autre s’il n’était attifé des dialogues
grotesques de Jacques Sigurd. C’est truffé d’argot de cinéma dans lequel
Madeleine Robinson, Bernard Blier, Henri Vilbert et Roland Lesaffre se
ridiculisent. Le pauvre Sigurd n’est ni l’héritier de Simonin, ni le père
d’Audiard : en l’espèce, il n’est donc pas grand-chose !
Quant à la réalisation, c’est un défi par le vide à toute analyse,
ainsi que la direction d’acteurs, tous très mauvais jusqu’à l’exquise Estella
Blain, affligée d’un rôle nunuche d’infirmière fleur bleue ; Janique aimée, chamallow gluant et télévisuel, n’est plus
très loin.
Alors, question : pourquoi s’arrêter sur un nanar pareil ?
Tout simplement parce qu’un plan fugitif montre une classe de très jeunes enfants
qui traversent la rue. La rue est la rue Didot et l’un de ces enfants est votre
serviteur alors âgé de quatre ans. C’est le seul intérêt de cette bien mauvaise
« tisane » et je comprends que cet intérêt, je ne puisse le partager
avec personne !
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