Zootopia (Zootopie) de Byron Howard et Rich
Moore (2016)
Judy Hopps est une petite lapine. Comme tous les
animaux de sa génération, elle a entendu parler des temps lointains où les
animaux se divisaient en deux catégories : les proies et les prédateurs.
Mais
tout ça est fini ! Aujourd’hui, lapins éléphants, souris, tigres, moutons
vivent en parfaite harmonie, même si certains préjugés « raciaux »
ont encore cours. Par exemple, un lapin ne peut être qu’un paysan qui cultive
les carottes.
Mais
justement, Judy voudrait devenir la première lapine policière de la ville de
Zootopia.
Contre
toute attente, elle est reçue au concours et se retrouve seule dans la grande
ville alors que toutes les forces de police sont sur les dents en raison de la
disparition soudaine et inexplicable de prédateurs.
Judy fait la
connaissance de Nick Wilde, un renard très bavard et très escroc.
Bon,
d’accord, c’est une production Disney ! Mais dès le début, on est rassuré
par l’hilarant spectacle, style patronage, dont Judy est « l’actrice
principale » qui joue dans un style à la fois mélodramatique et
« grand-guignolesque » (des mètres de ruban rouge font office de faux
sang) l’époque d’avant, celle où les prédateurs chassaient les proies.
Car comme son titre l’indique, Zootopia est une utopie dans laquelle
les « méchants » voudraient « revenir
au temps de la peur ». Notons d’ailleurs que dans ce monde utopique où
il n’y a plus de conflit, il n’y a plus, non plus, d’humains, comme si un monde
pacifié ne pouvait être qu’un monde où l’humain n’existe pas.
Bien sûr, c’est un film américain, une
production Disney qui plus est, mais la morale de l’histoire devrait bien nous
toucher, nous Français : le populisme de la peur est la pire politique qui
soit et il n’est pas inutile de le rappeler à un an des élections.
Mais le film n’a rien d’un
prêchi-prêcha (j’allais dire, à la Walt Disney !).
Il est drôle de bout en bout et
l’intrigue « policière », dont l’énigme sera résolue par la petite
lapine et son copain renard-escroc, est une complète réussite.
C’est drôle, enlevé et d’une invention
constante.
On n’en finirait plus de citer les
scènes qui sont déjà anthologique, comme celle des paresseux.
Et puis, voir une gazelle qui a la voix
de Shakira se déhancher entourée de « tigres-Chippendales » qui nous
évoque un peu la pub pour Orangina, c’est un petit plaisir qu’on ne se refuse pas !
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