mardi 28 avril 2020

À cause, à cause d’une femme


A cause, à cause d'une femme - Film (1963) - SensCritique *
À cause, à cause d’une femme (1962) de Michel Deville

Rémi est un charmant garçon un peu volage. Il se partage entre Lisette et Agathe. Il vient de quitter Chloé, la cousine d’Agathe. Pour se venger, elle l’accuse du meurtre de son fiancé.
Rémi réussit à s’enfuir et à se cacher pendant qu’Agathe et Lisette cherchent à prouver son innocence en surveillant Johannes Muller, un homme que Rémi a croisé dans le parc alors que le fiancé de Chloé était en train de se noyer. Johannes Muller est accompagné d’une très jolie femme blonde, Cecilia, dont Rémi est tombé amoureux en l’apercevant.
A force de surveiller le couple, Rémi finit par faire sa connaissance.
Au niveau de la réalisation, la maîtrise est totale et le tout jeune Deville se permet même des coquetteries généralement loupées chez les débutants, mais que lui réussit parfaitement. Les dialogues sont rigoureusement sans intérêt, mais ils ne sont pas gênants.
Là où le bât blesse, c’est le scénario. Le prétexte policier est trop présent pour un prétexte et pas assez pour un sujet. Et puis, tout d’un coup, les scénaristes (Deville lui-même et, déjà, l’inévitable Nina Companeez) semblent s’en désintéresser pour revenir à une comédie sentimentale dont la fadeur est encore accusée par la fadeur du héros, personnage même pas sympathique, incarné par Jacques Charrier qui n’a jamais été un monstre de présence ou un comédien de génie.
Pour mélanger comédie sentimentale et comédie policière, il eut fallu, faute de génie, un peu plus d’expérience : ce genre de mélange a ses chefs d’œuvres (américains, surtout). Le film de Deville n’en fait pas partie.

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