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À cause, à cause d’une femme (1962) de Michel Deville
Rémi est un charmant garçon
un peu volage. Il se partage entre Lisette et Agathe. Il vient de quitter
Chloé, la cousine d’Agathe. Pour se venger, elle l’accuse du meurtre de son
fiancé.
Rémi
réussit à s’enfuir et à se cacher pendant qu’Agathe et Lisette cherchent à
prouver son innocence en surveillant Johannes Muller, un homme que Rémi a
croisé dans le parc alors que le fiancé de Chloé était en train de se noyer. Johannes
Muller est accompagné d’une très jolie femme blonde, Cecilia, dont Rémi est
tombé amoureux en l’apercevant.
A force de surveiller le
couple, Rémi finit par faire sa connaissance.
Au niveau de la réalisation,
la maîtrise est totale et le tout jeune Deville se permet même des coquetteries
généralement loupées chez les débutants, mais que lui réussit parfaitement. Les
dialogues sont rigoureusement sans intérêt, mais ils ne sont pas gênants.
Là où le bât
blesse, c’est le scénario. Le prétexte policier est trop présent pour un
prétexte et pas assez pour un sujet. Et puis, tout d’un coup, les scénaristes
(Deville lui-même et, déjà, l’inévitable Nina Companeez) semblent s’en
désintéresser pour revenir à une comédie sentimentale dont la fadeur est encore
accusée par la fadeur du héros, personnage même pas sympathique, incarné par
Jacques Charrier qui n’a jamais été un monstre de présence ou un comédien de
génie.
Pour mélanger
comédie sentimentale et comédie policière, il eut fallu, faute de génie, un peu
plus d’expérience : ce genre de mélange a ses chefs d’œuvres (américains,
surtout). Le film de Deville n’en fait pas partie.
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