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Gentlemen Prefer Blondes
(Les Hommes préfèrent les blondes) d’Howard Hawks (1953)
Lauralee Lee veut se faire épouser par Gus Esmond, le fils d’un
milliardaire. Pour se faire désirer, elle prend un bateau pour l’Europe,
accompagnée de sa meilleure amie et partenaire, Dorothy Shaw. Le bateau à peine
parti, alors que Dorothy commence à beaucoup s’intéresser à l’équipe olympique
de gymnastique qui est du voyage, Lauralee réussit à se faire remarquer de tous
les hommes et, tout particulièrement, de lord Francis Beakman, dit
« Piggy », propriétaire de plusieurs mines de diamants.
Dorothy, elle, flirte avec un dénommé Malone qui se fait passer pour un
homme d’affaires. En réalité, Malone est un détective privé, payé par le père
de Gus.
Même
si on n’est pas un aficionados de Marilyn Monroe et de sa moue à tordre les
petites cuillères, il est impossible de rester insensible au charme de cette
comédie devenue, à juste titre, un classique. La « gourgandine »
qui semble avoir mis « de la novocaïne dans
son rouge à lèvres » et qui est « la
seule personne au monde qui, aveuglée par des projecteurs et sur scène, peut
repérer dans le public un homme qui a un diamant dans sa poche »
(toutes constatations faites par la fine
Dorothy), la belle Lauralee, est présentée comme une « gourde vénale » dont la conscience
serait précisément Dorothy, ce qui permet à la brune Jane Russell de l’emporter
sur la blonde Marilyn Monroe dans la majorité des scènes.
Mais la blonde fait preuve de beaucoup de fantaisie et se tire
admirablement de ce rôle qui aurait pu n’être que celui de faire-valoir.
De toutes façons, la « gourde vénale »
deviendra désintéressée et pourra ainsi prouver qu’elle n’est pas si gourde.
La mise en scène est aérienne, les dialogues incisifs et
l’interprétation absolument parfaite. Il n’y a aucun temps mort et les numéros
musicaux sont amenés avec intelligence, ce qui est plutôt rare.
Pour rester dans le domaine lapidaire, Les Hommes
préfèrent les blondes est un petit diamant. Et chacun sait que
les petits diamants sont les plus fins et ont le plus de valeur.
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