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Sherlock Holmes in Washington (Sherlock Holmes à
Washington) de Roy Neil (1942)
John
Grayson est dans le même avion que Sir Henry Marchmont entre Londres et
New-York. Sir Henry est censé porter un message très important à Washington.
Et dans l’avion, il y a aussi des
espions allemands qui doivent intercepter le message.
Mais en réalité, c’est Grayson qui a
le message et, dans le train qui l’amène de New-York à Washington, il a juste
le temps de se débarrasser du document avant d’être enlevé par les nazis.
Ce document est un microfilm caché dans une pochette
d’allumettes que Grayson a donnée à une jeune passagère du train.
Après
Sherlock Holmes et la voix de le terreur et Sherlock Holmes et l’arme secrète, voici donc l’opus 3 du détective du
221b Baker Street produites par la Universal qui avait succédé à la Fox,
productrice des deux premiers films de la série situés au XIXème siècle comme
les romans d’origine.
Ici, comme pour les deux précédents,
nous sommes en 1942, mais comme nous le rappelle les génériques de tous les
films de la série « Sherlock Holmes est sans âge, invincible et
inchangé ».
Celui-ci est un peu supérieur à ses
deux prédécesseurs : le scénario est mieux écrit et la réalisation à la
fois plus rythmé et plus élégante. L’histoire ne semble pas avoir été tirée
d’une nouvelle de Conan Doyle.
Nous assistons ici au voyage de ce
qu’Hitchcock appellera plus tard un « McGuffin », en l’occurrence,
une pochette d’allumettes qui contient le fameux document sous forme d’un
microfilm.
Le suspense n’est pas insoutenable,
mais assez excitant et le casting autour des récurrents Basil Rathbone et Nigel
Bruce est solide. On y retrouve dans le rôle du méchant George Zucco qui avait
été le professeur Moriarty dans Les Aventures de Sherlock Holmes en 1939, le deuxième et
dernier « film Fox ».
Propagande oblige : le discours
final de Sherlock Holmes est celui de Churchill en 1942, mais aussi celui de
Roosevelt, président des États-Unis fraîchement entrés en guerre.
On retrouve aussi ce qui me semblait être
une erreur récurrente dans les sous-titres français de la série : « Au
temps pour moi » l’acceptation retenue par l’Académie mais que,
personnellement, j’orthographie toujours « Autant pour moi ».
Au temps (ou Autant) pour
l’adaptateur !...
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