***
Baptême (1989) de René Féret
En 1937, dans un village du Pas-de-Calais, Aline demande à Pierre de l’épouser. Comme ses parents ne sont pas d’accord, elle fait croire qu’elle est enceinte.
Pierre est assez fantasque et dépensier. Tout le monde dit qu’il tient de son père qui les a abandonnés, lui, son frère André et leur mère. Lorsque, pour son mariage, son père lui offre une voiture et de l’argent, il dépense tout pour emmener Aline en voyage de noces en Corse.
Pierre continue à faire les marchés avec André jusqu’à ce qu’il trouve un autocar à vendre. Il décide alors d’ouvrir une ligne d’autocar.
Aline et Pierre ont un fils, Rémi. Mais l’enfant meurt dans un incendie.
Féret est le cinéaste des chroniques familiales, principalement dans la région Nord-Picardie dont il est originaire.
Baptême est un film attachant, mais non sans défaut dont le plus gênant est une certaine tendance à la répétition : Aline et Pierre sont toujours ruinés, vivent toujours au-dessus de leurs moyens, se plaignent beaucoup et se sortent toujours de tout sans avoir le sou. Valérie Stroh est parfois touchante, mais souvent exaspérante, à l’image de son personnage d’Aline, petite bourgeoise sèche, sorte de Madame Bovary des marchés du Nord.
D’autre part, le parti-pris de ne montrer que l’histoire de cette famille a ses limites : la deuxième guerre mondiale qui a autant marqué le Nord que l’Alsace est totalement absente.
Mais comment oublier certaines séquences comme le poème de Rémi ou la scène finale qui sont parmi les grands moments du cinéma français contemporain ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire