Battement de cœur

 

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Battement de cœur (1939) d’Henri Decoin

Elève d’Aristide dans une école de pickpockets, la jeune Arlette fait ses premières armes sur l’épingle à cravate d’un ambassadeur. Mais elle se fait prendre et, plutôt que de la faire arrêter, l’ambassadeur lui confie une mission, celle de voler la montre, d’ailleurs sans valeur, de Pierre de Rougemont qui contient une photo de la femme de l’ambassadeur, preuve accablante de son infidélité.

 

Mais Arlette, qui a été présentée à Rougemont comme une fille de diplomate, est attirée par le jeune aristocrate et elle subtilise la photo compromettante avant de donner la montre à l’ambassadeur.

Après un diptyque dramatique (Abus de confiance et Retour à l’aube), le tandem Decoin-Darrieux se lance avec un même bonheur dans un diptyque comique dont ce Battement de cœur est le premier volet. Deux ans plus tard, ce sera le désormais classique Premier rendez-vous, un des grands succès de l’occupation.

Bien qu’éclipsé par ce dernier film, Battement de cœur est une comédie brillante, vive, pétulante, à l’image de sa protagoniste. Le scénario de Willème et Kolpe et les dialogues de Michel Durand sont assez « standards » pour ce genre de comédie, mais ce côté « passe-partout » en fait aussi le charme. Ce qui emporte l’adhésion, c’est, bien sûr, l’interprétation (Danielle Darrieux, Claude Dauphin, Saturnin Fabre, Carette et Luguet), mais surtout la mise en scène sans aucun temps mort de Decoin.