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La Barricade du point du jour (1977) de René Richon
Mai 1871. Alors que le général Dombrovski, de la Garde Nationale, sent arriver la fin de la commune et la victoire des Versaillais de Thiers, les habitants de la rue du Point du Jour, à Montmartre, continuent de se réunir en comités, de papoter et de tenir de grands discours politiques. Mais la grande préoccupation est de trouver à manger.
Comme les Versaillais approchent, Madrou, un ouvrier devenu garde national décide de monter une barricade rue du point du Jour. Frankel un délégué de la Commune, raconte aux habitants du quartier les exactions des Versaillais.
Il est à la fois curieux et dommage que le seul film français qui ait pris pour sujet l’une des pages les plus sanglantes et les plus sinistres de l’histoire de Paris soit ce film fauché (ce qui n’est qu’un handicap) et raté (ce qui est une tare) oscillant entre la fête de l’Humanité et une production Sacha Guitry.
Bien sûr, on prend un intérêt certain à retrouver Ginette Leclerc, Paulette Dubost, Ardisson, Raymond Bussières, Henri Crémieux ou encore Philippe Noiret, Monique Chaumette et bien d’autres. Mais à part les sept noms cités, tous les autres sont assez mauvais, y compris Danièle Delorme. Ils débitent tous un texte convenu et scolaire, du Marx pas toujours très bien digéré, sauf le discours de l’institutrice qui est du Marx mot à mot. La moindre réplique est désespérément prévisible et débitée sans la moindre conviction par des comédiens atones. Le parti-pris de privilégier les plans d’ensemble rend le film plus pénible encore. La scène de Pottier récitant L’Internationale aurait pu être belle si elle ne s’empêtrait dans une roublardise très « mode » (Années 70) et ne perdait ainsi toute sa force. On est bien loin du souffle de La Nouvelle Babylone !
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