mercredi 26 mai 2021

2001, l’Odyssée de l’espace

 

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2001 : A Space Odyssey (2001, l’Odyssée de l’espace) de Stanley Kubrick (1968)


A l’aube de l’humanité, l’Homo Erectus est encore un singe. Il vit en groupe et chaque groupe se fait une guerre où la violence n’est que « verbale », une violence qui apparaît pour des raisons surtout territoriales et, principalement, autour des points d’eau. Un matin, une des tribus trouve devant sa grotte un monolithe noir arrivé là on ne sait comment. Et le contact avec ce monolithe pousse les membres de la tribu à la réflexion, une réflexion qui les mène à la violence « physique », puis au meurtre.

Quelques centaines de milliers d’années plus tard, en 2000, une équipe est envoyée en mission secrète sur la lune : on vient de déterrer un monolithe noir, lisse et inaltérable, qui émet un son de très haute fréquence en direction de la planète Jupiter.

Dix-huit mois plus tard, le vaisseau Discovery, est envoyé sur Jupiter. Vu la durée excessivement longue du voyage, les astronautes sont en hibernation par roulement. Pour l’heure, seuls David Bowman et Frank Poole assurent le fonctionnement du vaisseau. Ils sont secondés par une intelligence artificielle parfaite, l’ordinateur HAL.

Neuf ans avant la mode des « Space Operas » débiles avec empire méchant, monstre sadique et princesse à macarons, il y eu Kubrick qui, avec ce film, lançait sans le savoir ladite mode.

On reprocha au film, à l’époque, la faiblesse du discours philosophique pour mieux louer la beauté de la forme, cette perfection esthétique qui reste l’apanage de Kubrick depuis ce film-ci.

Bien sûr, la « philosophie » d’Arthur C. Clarke et Kubrick n’est ni du Kierkegaard, ni du Kant. Mais il n’est, que je sache, jamais venu à l’idée de quiconque d’adapter Kierkegaard ou Kant au cinéma d’une part et, d’autre part, nous sommes loin, c’est heureux, des âneries cinématographiques de monsieur Lucas et encore plus loin du kitsch télévisuel style Star Trek et autre Cosmos 1999.

Mais dissipons tout de suite le malentendu : 2001, l’odyssée de l’espace n’est pas un traité philosophique sur l’évolution belliqueuse des humains depuis l’origine de la race. Ce n’est qu’un film et un film superbe et magique, voire un chef d’œuvre, qu’on a vu et revu sur grand écran.

Et je dirais aux ayatollahs du grand écran et de la salle obscure qu’en vidéo, sans vingt mètres de largeur d’écran, sans la somptuosité du 70 millimètres (mais tout de même en stéréo), ce film, que d’aucuns décrivent comme un phénomène de mode d’une certaine époque, passe encore très bien.

Enfin, comme tous les grands films, on le redécouvre à chaque fois.

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