samedi 29 mai 2021

La Chose d’un autre monde

 

The Thing from Another World (La Chose d’un autre monde)

de Christian Niby (1951)

Alors qu’un congrès de chercheurs a lieu près du Pôle Nord, une sorte d’« aéroplane » s’écrase près du lieu du congrès. Le professeur Carrington, prix Nobel, en avise l’armée qui dépêche le capitaine Pat Hendry sur place.

Lorsque l’équipe tente de faire sortir cette « soucoupe volante » de la glace, l’engin se détruit et il ne reste que ce qui ressemble à un homme très grand et congelé. L’équipe le ramène à la base scientifique. Carrington veut l’examiner, mais Hendry s’y oppose : il attend les ordres.

Mais la glace fond et la créature se libère. Après que la créature a eu attaqué les chiens, l’équipe d’Hendry retrouve un bras de la créature. Celle-ci s’avère de nature végétale, un végétal qui se nourrit de sang.

Beaucoup de films de science-fiction ont vu le jour dans ces années, les plus sombres de la guerre froide et du maccarthysme, mais très peu ont acquis, avec le temps, ce statut totalement usurpé de classique de la science-fiction ; le fait qu’on ait attribué la copaternité de l’œuvre à Howard Hawks (non crédité au générique) doit y être pour quelque chose. Pourtant, rien n’est hawksien dans cette œuvrette crapoteuse.

L’interprétation, le scénario, la réalisation et « l’humour » (puisque ça prétend en avoir) sont d’une lourdeur proprement insupportable. Et il ne s’agît là que de la forme.

Pour ce qui est du fond, cette chose d’un autre monde fleure bon (mais il faut aimer !) son fascisme américain des grands moments et déclame, dans le même temps, son hymne à l’imbécillité. Le méchant de l’histoire y prétend que « le savoir vaut plus que la vie ». C’est normal, c’est un scientifique, de ces gens « tous pourris » qui ont donné « la bombe atomique aux cocos » (ceux qui l’ont donnée aux Américains devaient être des joueurs de billard ou des danseuses nues !). La science est dangereuse, tout comme la presse qui cherche à savoir ce qui se passe. Mais, au moins, la presse se rattrape à la fin grâce à un discours à la fois lénifiant et anti-léniniste.

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