samedi 27 novembre 2021

L’Avenir

 

*

L’Avenir (2016) de Mia Hanson Løve

Nathalie est professeur de philosophie. Elle a un mari, Heinz, également prof de philo, deux enfants et une mère, ex-cover-girl, dépresso-possessive du genre « Si tu n’es pas là dans cinq minutes, j’allume le gaz ! ».

Elle aime son métier et dirige aussi une collection de livres pédagogiques sur les grands philosophes.

Poussé par leur fille qui a surpris Heinz avec sa maîtresse, celui-ci est obligé d’avouer son aventure à Nathalie et la quitte.

Dans le même temps, sa mère, qu’elle avait placée en maison de repos à la suite d’une tentative de suicide, meurt.

Nathalie se retrouve seule… et libre !

Le titre du film apparaît sur le plan d’une tombe sur fond de mer. Humour ? Vu le reste du film, c’est douteux !

Car, mises à part certaines séquences, principalement les séquences mettant en scène Edith Scob, il y a bien longtemps que je n’avais pas vu un film faisant preuve de si peu d’humour et, surtout, se prenant si désespérément au sérieux.

Isabelle Huppert fait de l’Isabelle Huppert, mais c’est évidemment moins bien que quand elle le fait dans un bon film.

Il n’y est question que de « hauteur de vue » chez les agrégés de philosophie, mais le discours qui se veut profond n’est que creux, style « La Philosophie pour les nuls » complètement raté et qu’on pourrait penser écrit par un professeur d’éducation physique si on ne savait que la réalisatrice (ça aussi, on nous l’a répété à l’envi !) était issue de ce « milieu-là » (les agrégés de philo…).

On se gave de Brahms, Schumann (elle le dit !...) et Schubert (on l’entend par Dietrich Fischer-Dieskau, un peu daté, « but so chic !...»). Ça se regarde avec un (gros) brin d’ennui qui se voudrait distingué, mais qui n’est que verbeux et les bobos deviennent babas, avec retour à la terre… dans le Vercors, bien sûr !

L’argument tiendrait sur un confetti… Tout le scénario aussi, en fait…

Totalement oubliable et déjà oublié.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire