jeudi 25 novembre 2021

L’Origine du monde

 

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L’Origine du monde (2020) de Laurent Lafitte

Jean-Louis commence à paniquer : il vient de s’apercevoir que son cœur ne bat plus. Il a pourtant l’air bien vivant.

Son ami Michel qui est vétérinaire, ne comprend rien.

Sa femme Valérie, non plus. Elle demande conseil à son « coach de vie », Margaux, qui va trouver la solution : il faut photographier  « l’endroit » d’où est sorti Jean-Louis, le vagin de sa mère.

A l’origine (enfin, si je puis dire !), il y a une pièce de Sébastien Thiéry qui porte le même titre que le film mais qui a failli s’intituler « La Chatte à ma mère ».

Alors, merci Gustave Courbet de nous avoir évité ça !

Il est donc ici question d’un vagin et il n’y a pas de scène sans que ce vagin ne soit évoqué. Et au bout de quelques minutes, on s’aperçoit qu’en fait, le film (et très probablement la pièce avant) souffre du syndrome « Zut ! Crotte ! Flûte ! », vous savez, celui du môme bien élevé qui dit des gros mots pour se défouler et qui court se cacher après.

L’humour peut être « scabreux », lourdingue et ÇA PEUT ne pas me déranger. Évidemment, l’humour pipi-caca-bite (ou chatte) ne me fait pas toujours rire.

Le problème, c’est le « cinéma en salle ». Car le gros rire gras de certains spectateurs-beauf est d’autant plus exaspérant qu’il éclate chaque fois qu’il est question du sexe de la vieille dame dans un film où il n’est question que de ça !

Laurent Lafitte, Vincent Macaigne et, surtout, Hélène Vincent sont parfaits. Nicole Garcia fait un numéro assez savoureux. Karine Viard, depuis quelques années, commence à lasser.

Le dialogue est très bien « troussé » (si je puis dire !), mais la matière est « délicate » et il s’agit de faire preuve de tact (j’allais dire de « doigté », mais je m’aperçois que ce serait mal venu).

Et il n’y a pas beaucoup de tact ici !

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