jeudi 11 novembre 2021

Cette musique ne joue pour personne

 

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Cette musique ne joue pour personne (2020) de Samuel Benchetrit

Jeff est le caïd du port. Il a ses fidèles hommes de main, Neptune, Jacky, Jésus et Poussin.

Mais Jeff vieillit : il ne regarde même plus Katia, sa femme, et ne sait pas comment communiquer avec Jessica, sa fille adolescente.

Alors il tombe amoureux d’une caissière de supermarché, Roxane, et il envoie Neptune pour faire la déclaration à sa place.

Jacky, que Jeff a envoyé pour « recouvrer une dette » chez son ex-comptable, rencontre la veuve du comptable qui veut, avec l’argent volé à Jeff, monter une comédie musicale dans laquelle elle incarnerait Simone de Beauvoir.

Alors bien sûr, on n’est pas au même niveau qu’Asphalte.

Il y a de jolies idées comme l’argent du truand qui finance « la culture » symbolisée par une comédie musicale, passablement mauvaise, sur Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, interprétés par une femme bègue et le truand Jacky qui a très indirectement financé « le spectacle ».

Il y a aussi les autres fidèles du caïd, Jésus et Poussin, qui vont passer tout le film à « organiser » la « soirée » (la « boum » comme dit Poussin) de Jessica, la fille « pas très populaire au lycée » de Jeff.

Enfin, il reste Neptune, le Cyrano, non pas « de Bergerac », mais de Jeff : car le caïd est tombé amoureux d’une caissière de supermarché et il a chargé Neptune de porter des poèmes (effroyablement mauvais) de sa composition à sa Dulcinée.

Et tout naturellement, Neptune va tomber amoureux de la belle qui ne sera pas insensible à son charme. Evidemment,, la Dulcinée en question se prénomme… Roxanne (Ça, c’est une petite lourdeur de scénario).

Autre bizarrerie, « le sketch d’Éric Lamb » présenté là on ne sait pourquoi, on ne sait comment…

Reste ce qu’il y a de mieux, les personnages et leurs interprètes : Vanessa Paradis (la veuve « de Beauvoir »), Valeria Bruni-Tedeschi (l’épouse de Jeff), François Damiens (Jeff), Ramzy Bedia (Neptune), Bouli Lanners (Poussin), Joey Starr (Jesus), Gustave Kervern (Jacky), sans oublier les jeunes Raphaëlle Doyle (Jessica) et Jules Benchetrit (Rudy). Et puis les plus épisodiques Bruno Podalydès, Constance Rousseau et Vincent Macaigne (Éric Lamb).

A la fin du film, on les aime tous.

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