Baad El Mawkeaa (Après la bataille) de Yousry Nasrallah (2012)
Le 2 février 2011, pendant la révolution égyptienne, des cavaliers chargèrent les manifestants de la place Tahrir.
Mahmoud est l’un de ces cavaliers. Les manifestants réussirent à l’attraper et il fut battu ; tout le monde a vu cette séquence sur Internet.
Une fois la révolution terminée et Moubarack destitué, tout ceux qui, peu ou prou et souvent contraints, prirent son parti comme Mahmoud sont ostracisés.
Mahmoud ne peut même plus obtenir d’avoine pour nourrir son cheval qui est son seul moyen d’existence.
C’est alors qu’il rencontre Reem, une intellectuelle qui soutient la révolution. La jeune femme s’intéresse à lui.
Après la bataille n’a certes rien de déshonorant. Mais on a beaucoup de mal à reconnaître la patte du réalisateur des superbes Femmes du Caire.
D’ailleurs, Mena Shalaby et Nahed El Sebaï par leurs présences et par leurs talents, pourraient nous faire croire que nous sommes dans « Femmes du Caire 2 : le retour ». On pourrait aussi le penser par le formidable potentiel de leurs personnages de femmes au caractère bien trempé. Mais ça ne reste que du potentiel et les personnages en question ne sont absolument pas exploités.
Quant au personnage central oublié et/ou perdant à la fois du film, du scénario et de l’Histoire, il est rigoureusement inintéressant et le talent de son interprète, Bassam Samra, n’est pas ici en question.
Le scénario a le même parfum d’amateurisme que le montage du film qui est (doux euphémisme !) très… aléatoire.
Après son film précédent, on attendait de Nassrallah un film fort sur la révolution de la place Tahrir. On n’a droit qu’à un brouet insipide et plutôt mal fait qui, visiblement, n’a voulu se fâcher avec personne, mais, au bout du compte, n’intéresse pas grand monde !
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