mercredi 1 décembre 2021

Mourir peut attendre

 

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No Time To Die (Mourir peut attendre) de Cary Joji Fukunaga (2019)

Madeleine Swann, petite fille, voit sa mère tuée par un certain Lyutsifer Safin qui la poursuit sur un lac gelé.

Quelques années plus tard, Madeleine vit avec James Bond qui s’est mis en retraite. Pour le moment, le couple se trouve à Matera en Italie méridionale.

Alors que Bond est sur la tombe de Vesper Lynd, une bombe explose, mais James Bond échappe à l’attentat.

Il est poursuivi par des hommes du SPECTRE et il réussit à s’enfuir en voiture avec Madeleine,

Il répond alors à un coup de téléphone de Blofeld qui « dénonce » Madeleine.

Tout le monde lui est tombé dessus ; dans ces cas-là, on dit pudiquement que le film « n’a pas fait l’unanimité ». ici, il a presque fait l’unanimité, mais contre lui.

Alors, effectivement, on n’est pas dans le meilleur de la série et, soyons clair, on serait même dans le peloton de queue.

La mise en scène est très m’as-tu-vu, mais sans une réelle force d’inventivité, même si, Mourir peut attendre est meilleur que Spectre dont il « rectifie » certaines erreurs scénaristiques comme Blofeld, frère adoptif de James Bond (ce qui, au regard des premiers James Bond était une ânerie qui semblait tout droit de l’imagination d’un scénariste sous acide).

En revanche, comment Madeleine Swann, fille de White devient-elle la fille de Blofeld (ce qui, si on mélange les deux options ferait d’elle la nièce de James Bond : la fille de James Bond aurait donc le même statut généalogique… qu’Adolf Hitler !).

Mais tous ces détails n’ont pas beaucoup d’importance.

Ce qui compte, c’est que ce film est, sans aucune justification, le plus long de la série des 25 James Bond avec ses 163 minutes.

Le casting est convenable, mis à part le « méchant » qui est exécrable, beaucoup plus mauvais que méchant.

Les titres des films sont souvent factuels, liés au scénario comme Moonraker, Bons baisers de Russie, Goldfinger, Docteur No ou Octopussy. Certains sont juste les titres de Ian Fleming (Vivre et laisser mourir, Goldfinger, Casino Royal). D’autres, enfin, font juste référence à une sorte de philosophie cul-cul : Demain ne meurt jamais, Meurs un autre jour

Et dans ces titres, les verbes « vivre », « mourir » et « tuer » apparaissent 6 fois et même 7 en version française ![1]

Mourir peut attendre fait partie de ces titres et n’est pas si mauvais qu’on a voulu le dire.

N’aurait-il pas été judicieux de profiter de… l’occasion, pour clore définitivement la saga cinématographique de l’agent 007, une saga qui, à près de 60 ans, devrait, à l’image de son héros… prendre sa retraite.

Mais cette occasion a été visiblement ratée, puisque le dernier carton du générique de fin, c’est : « James Bond reviendra ».

Dernière chose : la chanson générique est la plus mauvaise de toute la série depuis 60 ans !



[1] The Living Daylights devient, en version française, Tuer n’est pas jouer.

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