dimanche 19 décembre 2021

Un prophète

 

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Un prophète (2008) de Jacques Audiard

 Malik El Djebena vient d’être condamné à six ans de prison.

Il n’a pas d’ami, pas de famille, on ne connaît pas son passé, il n’est rien.

Il tombe sous la coupe des Corses qui « dirigent » la prison. Et, protégé-esclave, il apprend à devenir un caïd, grâce au « fantôme » d’un autre détenu qu’il a égorgé pour le compte des Corses.

Au festival de Cannes 2009, le film fit un tabac et il y eut même certains esthètes « hexago-chauvin » pour déplorer la « dictature » de la présidente du jury, Isabelle Huppert en l’occurrence, ayant « outrageusement » favorisé son ami Michael Hanecke qui obtint la Palme d’or pour son Ruban blanc.

Et depuis, Jacques Audiard plaisante sur le fait qu’il est toujours, dans les festivals, grillé au poteau par le film de Hanecke.

En réalité, on est loin du compte. Certes le scénario est bien écrit et le film très bien interprété : Tahar Rahim est un débutant doué et Niels Arestrup est tout simplement remarquable. Mais cette chronique de la vie en prison, on l’a vu bien des fois et en mieux : depuis les films français (Nous sommes tous des assassins, Un condamné à mort s’est échappé ou Le Trou) jusqu’aux séries américaines récentes : il y a plus de choses dans les 47 minutes d’un épisode de la série Oz que dans les 155mn du Prophète.

On ne s’ennuie pas, on aime bien, on sort de la salle et on a tout oublié.

Pas grand-chose de comparable avec le chef d’œuvre que représente Le Ruban blanc de Michael Hanecke.

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