Un petit boulot (2015) de Pascal Chaumeil
Jacques travaillait à l’usine locale, comme presque tous les gens du coin. Lorsque l’usine a fermé, il s’est retrouvé chômeur, comme tout le monde.
Son copain Tom a eu la « chance » de trouver du boulot dans une station-service du coin.
Jacques connaît bien Gardot, le caïd local et nous sommes très près de la frontière belge.
Alors qu’il vient juste d’accepter, à contrecœur l’offre de Tom de travailler à la station-service, Gardot lui confie une tâche très spéciale, mais très bien payée : tuer sa femme.
Un petit boulot est le dernier film de Pascal Chameil, décédé en août 2015.
Il s’agit de l’adaptation d’un roman d’humour noir de Iain Levinson et c’est Michel Blanc l’auteur de l’adaptation et des dialogues.
L’original se situe dans une petite ville américaine et il semble qu’il soit assez violent ce qui ne pose aucun problème en littérature, mais peut s’avérer problématique eu cinéma.
Chameil joue avec habileté de « l’esthétique infernale » de l’ambiance « chômage appartement déglingué, couleur maronnasse crasseuse » et le chômeur lui-même en « parka-bonnet ».
A cause des dialogues, on pense beaucoup à Une petite zone de turbulences d’Alfred Lot, écrit par Michel Blanc. Et la voix off, en général exaspérante, est ici à la fois utile et remarquablement drôle.
Bien sûr, tout le dialogue est drollissime, comme toujours chez Michel Blanc.
Gustave Kervern et Michel Blanc sont excellents, mais la palme du second rôle, c’est Alex Lutz dans le rôle de Brecht (sic !), le sinistre « inspecteur » de la boîte qui dirige la station-service.
Et même Romain Duris, que je ne vénère pas en général, est vraiment très bien.
C’est bien enlevé, rythmé et surtout délicieusement immoral.
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