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Written on the Wind (Écrit sur du vent) (1956) de Douglas Sirk
Kyle Hadley, fils d’un magnat du pétrole, est censé seconder son père,
mais passe son temps à boire. Son meilleur ami Mitchell tente de l’empêcher de
plonger définitivement dans l’alcoolisme.
Lucy Moore vient d’être engagée chez Hadley et Mitch
tombe amoureux d’elle. Mais il la présente à Kyle qui l’épouse.
Tout se passerait plutôt bien au début, mais Kyle
apprend qu’il a peu de chance d’être père un jour.
Marylee, la sœur de Kyle, amoureuse de Mitch, mais
rejetée par lui, persuade insidieusement son frère qu’il y a une aventure entre
Lucy et Mitch.
Et Lucy est enceinte.
Autre façon de voir les
choses, Lucy, Kyle et Marylee sont tous les trois amoureux de Mitch. Mais
Marylee ne peut pas l’avoir parce qu’elle est une femme, Kyle parce qu’il est
un homme et Lucy parce qu’elle est mariée à Kyle.
Plus
simplement, c’est l’histoire d’un homme et d’une femme qui auraient pu faire un
joli couple s’ils ne vivaient chacun de son côté avec une famille, très
exactement un frère et une sœur, deux pochetrons un peu fin de race et
franchement gâtés dans tous les sens du terme.
Quoi qu’on
fasse et par quelque bout qu’on prenne cette histoire, ça reste du gros mélo
imbuvable. Imbuvable, mais « flamboyant », car Douglas Sirk, c’est du
« mélo flamboyant ». Cette expression totalement idiote a même été
inventée pour lui.
Bien sûr (et
on l’a beaucoup souligné), il y a la clef homosexuelle, mais à part faire gloser
les tapioles du monde entier, la « non liaison » entre un homo
refoulé interprété par un comédien hétéro puritain et un « mâle
idéal » interprété par un comédien homo (mais ça, on ne le savait pas à
l’époque !), cette « non liaison », donc, ne casse pas trois
pattes à un canard.
Quant à
l’interprétation, elle va du banal minimum syndical de Rock Hudson et Lauren
Bacall au cabotinage outré de Robert Stack et hystérique de cette pauvre
Dorothy Malone dotée du pire rôle, celui d’une nymphomane alcoolique et tête à
claques.
L’intérêt
suscité par ces « mélos flamboyants » m’a toujours semblé un peu
disproportionné. C’est assez empesé, décadent et quelque peu ennuyeux, si l’on
excepte peut-être Imitation of Life (Le Mirage de la vie), remake d’un film de John Stahl de 1934.
Mais Ecrit sur du vent, au contraire, me fait
l’effet d’être un des plus poussifs.
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