lundi 15 juin 2020

La Dernière fois que j’ai vu Macao


A ultima vez que vi Macau (La Dernière fois que j’ai vu Macao)
de Joao Pedro Rodrigues et Joao Rui Guerra Damata (2012)
 Le narrateur a reçu un appel de sa vieille amie Candy.
Il quitte Lisbonne pour retourner à Macao et y retrouver Candy, une amie transsexuelle qui s’est, une fois de plus, aventurée avec des gens peu recommandables.
Le narrateur va tenter de la retrouver à travers un véritable jeu de pistes. Dans le même temps, il retrouve le Macao portugais de son enfance.
Le procédé est assez gonflé, mais tout à fait enthousiasmant.
On filme Macao (mais pas QUE Macao) des rues, des gens, le ciel, le port. Et on greffe dessus une histoire.
On pense à Marguerite Duras (Son nom de Venise dans Calcutta désert : une histoire fantasmée à partir de simples images) ou, dans un style diamétralement opposé, à Chris Marker (Lettres de Sibérie : les différentes orientations de commentaire à partir des mêmes images).
Un chien au coin d’une rue, une poupée dans l’eau ou un homme dans une cabine téléphonique deviennent les indices inquiétants et totalement fabriqués d’une histoire de disparition.
Certains ont reproché au procédé de faire la part belle à un commentaire envahissant qui occulte la beauté de la ville. Mais, après tout, le film ne revendique nullement le statut de dépliant touristique : on voit finalement assez peu Macao et, d’autre part comme je l’ai indiqué plus haut, il n’y a pas QUE Macao.
C’est une sorte de film noir touristique déliré dont les interprètes sont des passants ignorant totalement ce que les réalisateurs ont fait d’eux et, de ce fait, n’ayant même jamais su qu’ils en avaient fait leurs personnages.
La rigueur qu’ils apportent au montage fait du film un tout cohérent, mieux fichu et plus logique que pas mal de films de fiction qui auraient eu beaucoup de profit à s’en inspirer.

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