A ultima vez que vi Macau (La Dernière fois que j’ai
vu Macao)
de Joao Pedro Rodrigues et
Joao Rui Guerra Damata (2012)
Le narrateur a reçu un appel de
sa vieille amie Candy.
Il quitte Lisbonne pour retourner à Macao et y
retrouver Candy, une amie transsexuelle qui s’est, une fois de plus, aventurée
avec des gens peu recommandables.
Le narrateur va tenter de la retrouver à travers un véritable jeu de
pistes. Dans le même temps, il retrouve le Macao portugais de son enfance.
Le procédé est assez gonflé,
mais tout à fait enthousiasmant.
On filme
Macao (mais pas QUE Macao) des rues, des gens, le ciel, le port. Et on greffe
dessus une histoire.
On pense à
Marguerite Duras (Son nom de Venise dans
Calcutta désert : une histoire fantasmée à partir de simples images)
ou, dans un style diamétralement opposé, à Chris Marker (Lettres de Sibérie : les différentes orientations de
commentaire à partir des mêmes images).
Un chien au
coin d’une rue, une poupée dans l’eau ou un homme dans une cabine téléphonique
deviennent les indices inquiétants et totalement fabriqués d’une histoire de
disparition.
Certains ont
reproché au procédé de faire la part belle à un commentaire envahissant qui
occulte la beauté de la ville. Mais, après tout, le film ne revendique
nullement le statut de dépliant touristique : on voit finalement assez peu
Macao et, d’autre part comme je l’ai indiqué plus haut, il n’y a pas QUE Macao.
C’est une
sorte de film noir touristique déliré dont les interprètes sont des passants
ignorant totalement ce que les réalisateurs ont fait d’eux et, de ce fait,
n’ayant même jamais su qu’ils en avaient fait leurs personnages.
La rigueur
qu’ils apportent au montage fait du film un tout cohérent, mieux fichu et plus
logique que pas mal de films de fiction qui auraient eu beaucoup de profit à
s’en inspirer.
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