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A World Apart (Un monde à
part)
de Chris Menges (1988)
(Ciné-Cinémas – 24/09/99)
Au début des années 60, Gus
et Diana Roth sont journalistes sud-africains. Leurs prises de position
violemment anti-apartheid leur valent une surveillance constante et la haine ou
la méfiance des Afrikaners. Molly, leur fille aînée, se sent abandonnée par ses
parents qui se préoccupent plus du sort des noirs que du sien.
Gus quitte le domicile
familial pour une « mission » mystérieuse. Il est dénoncé comme
« traître en fuite » par la presse afrikaner. Diana est arrêtée pour
ses liens avec l’A.N.C. et tout le monde tourne le dos à la famille Roth. Molly
est reniée par sa meilleure amie, Yvonne, fille d’un couple bourgeois
afrikaner.
Encensé par la critique et couronné à Cannes par le
Prix Spécial du Jury et un triple prix d’interprétation mérité pour Barbara
Hershey (Diana), Johdi May (Molly) et Linda Moussi, ce film de facture
irréprochable de Menges souffre d’une schématisation très « hollywoodienne »
dans son traitement de l’apartheid dont l’histoire méritait autre chose que ce
succédané de téléfilm. De façon symptomatique, trois langues se côtoient :
celles des méchants, l’Afrikaner, celle des « pov’neg’ », le Zoulou,
et naturellement, la langue universelle de la liberté, la langue des gentils,
l’Anglais.
A l’actif du
film, l’excellence de la direction d’acteurs, tous remarquables.
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