mardi 2 juin 2020

Le Grondement de la montagne


Le Grondement de la montagne - film 1954 - AlloCiné

Yama no oto (山の音) (Le Grondement de la montagne) de Mikio Naruse (1954)
Shingo est un vieil homme d’affaires. Il a beaucoup de soucis avec sa famille. Son fils a une maîtresse et se saoule souvent.
Shingo qui aime sincèrement sa bru est révolté par l’attitude de son fils. D’autant que la jeune femme se retrouve enceinte.
Le cinéma de Mikio Naruse est, nous dit-on (sur Wikipédia), « marqué par une économie d’effets et, néanmoins, une très grande efficacité dramatique ».
Pour ce qui est de « l’économie d’effet », c’est indéniable. La « très grande efficacité dramatique », en revanche, pose problème.
Pour rester convenable, on peut dire que tout ça est bien languissant. Si on est moins convenable, disons… qu’on s’emmerde ferme.
Heureusement, c’est soporifique et quand on dort, on s’ennuie moins.
En fait, les caricatures qui dénoncent le boboïsme ciné-clubiste qui consiste à encenser n’importe quel film japonais en noir et blanc des années 50 ont beau jeu de s’esclaffer devant un film comme celui-ci, quitte à mettre dans le même sac Printemps tardif d’Ozu, Contes de la lune vague après la pluie de Mizoguchi ou Rashomon de Kurosawa, chefs d’œuvres incontournables qui n’ont rien à voir avec ce pensum. C’est un peu comme si on comparait La Règle du jeu avec Bécassine au prétexte que les deux films datent de la même année (et interprété tous les deux par Paulette Dubost).
Toujours est-il que, oui, quitte à piétiner le politiquement correct en matière de cinématographie, ce Grondement dans la montagne aurait bien pu s’intituler « Trois larmes sur le Tatami » parce que c’est plein de componction, de gens qui s’auto-torturent en pure perte pour une vague histoire d’adultère.
Cela dit, c’est pourtant vrai qu’il y en a qui font encore des films avec ça… ou encore moins !

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