Yama no oto (山の音) (Le Grondement de la
montagne)
de Mikio Naruse (1954)
Shingo est un vieil homme d’affaires. Il a beaucoup de
soucis avec sa famille. Son fils a une maîtresse et se saoule souvent.
Shingo qui
aime sincèrement sa bru est révolté par l’attitude de son fils. D’autant que la
jeune femme se retrouve enceinte.
Le
cinéma de Mikio Naruse est, nous dit-on (sur Wikipédia), « marqué par une économie d’effets et, néanmoins, une très grande efficacité
dramatique ».
Pour ce qui est de « l’économie d’effet », c’est indéniable. La « très grande
efficacité dramatique », en revanche, pose problème.
Pour rester convenable, on peut dire
que tout ça est bien languissant. Si on est moins convenable, disons… qu’on
s’emmerde ferme.
Heureusement, c’est soporifique et
quand on dort, on s’ennuie moins.
En fait, les caricatures qui dénoncent
le boboïsme ciné-clubiste qui consiste à encenser n’importe quel film japonais
en noir et blanc des années 50 ont beau jeu de s’esclaffer devant un film comme
celui-ci, quitte à mettre dans le même sac Printemps
tardif d’Ozu, Contes de la lune vague
après la pluie de Mizoguchi ou Rashomon de
Kurosawa, chefs d’œuvres incontournables qui n’ont rien à voir avec ce pensum.
C’est un peu comme si on comparait La
Règle du jeu avec Bécassine au prétexte que les deux films datent de la même
année (et interprété tous les deux par Paulette Dubost).
Toujours est-il que, oui, quitte à
piétiner le politiquement correct en matière de cinématographie, ce Grondement dans la montagne aurait bien
pu s’intituler « Trois larmes sur le
Tatami » parce que c’est plein de componction, de gens qui
s’auto-torturent en pure perte pour une vague histoire d’adultère.
Cela dit, c’est pourtant vrai qu’il y
en a qui font encore des films avec ça… ou encore moins !
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