samedi 7 novembre 2020

Rashômon

 

🎖️

Rashômon (羅生門) d’Akira Kurosawa (1950)


Au Moyen-âge, à Kyoto, capitale d’un Japon ravagé par la guerre, trois hommes se protègent d’une pluie diluvienne sous la porte Rashômon.

Deux d’entre eux viennent de témoigner au tribunal. Après que l’un d’eux, un bûcheron, a eu raconté les conditions dans lesquels il a trouvé le cadavre d’un homme, il raconte le procès proprement dit.

 

Le bandit Tajomaru est accusé d’avoir attaqué un couple, violé la femme et tué le mari. Il avoue le viol et le crime.

Tout a, paraît-il, été dit sur ce chef d’œuvre de Kurosawa. Et c’est bien le problème ! Rashômon fait partie de ces chefs d’œuvre incontestables qui sont devenus des mythes dont on ne peut, non seulement, pas mettre en doute la qualité, mais autour desquels toute discussion semble vaine. En résumé, on ne peut en dire du mal, on ne peut en dire du bien, on doit juste les admirer sans réserve aucune. Et c’est peut-être ce qui fait qu’on tourne le dos à ce genre d’idoles intouchables.

Que peut-on savoir de Rashômon ? La même histoire racontée selon plusieurs points de vue, le lion d’or à Venise, le chef d’œuvre incontournable…

Mais qui parle de la mise en scène inspirée de Kurosawa, de l’hallucinante et terrible beauté de la scène du viol et du meurtre du récit de la femme, de cette image de ruines d’un pays, symbolisé par la rencontre de ces trois « semi-clochards » s’abritant de la pluie sous la porte Rashomon, décor tellement important qu’il donne son titre au film.

Rashomon est incontestablement un chef d’œuvre, encore faut-il savoir pourquoi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire